L'écrin d'émeraude (1/3)
Message du Professeur Zolmirel
Chers amis, me revoici parmi vous, je suis heureux de poursuivre ce récit de nos aventures !
Nous savons bien que sur votre Terre, nombre d'humains sont des explorateurs dans l'âme.
Aussi, je suis heureux de conter ce voyage.
Nous nous trouvions au « matin » venu frais et dispos, bien remis de notre voyage. Notre guide Kalahar, était des plus radieux lorsqu'il nous vit.
Une Limmel au teint presque blanc ressentait une intense appréhension, à l'idée d'aller explorer l'astéroïde où nous nous trouvions.
Loin de la citadelle brillamment éclairée, l'atmosphère brillante produite par les générateurs de nuages se dissipait.
Il réglait une pénombre omniprésente.
Chacun de nous avait pris le nécessaire d'échantillonnage. Nous avons revêtu une combinaison spatiale. Elle visait à nous protéger de la froidure et de la fine atmosphère irrespirable pour notre espèce.
Limmel eut plus de peine que nous pour l'ajuster, c'était la première fois. La gorge nouée, elle ne parlait pas.
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Tout ira bien, lui exposa gentiment Minel. Vous verrez que ce sera très excitant !
Excitant était le mot qui convenait, assurément.
Après avoir ajusté nos casques et pris soin de tester nos radios, tout le monde se mit en route vers un élévateur. Nous avons gagné un niveau plus élevé, et bien moins peuplé de l'immense citadelle.
Il ressemblait à un vaste entrepôt tout de verre et de métal, avec le long des murs des canalisations d'une taille inouïe.
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Ca, centre d'exploitation du métal, et ici, zone de retraitement des eaux, exposa Minel en désignant un vaste bassin visible 60 mètres plus bas depuis une passerelle.
Chacun de nous était fasciné. En effet, des débris de métal de toutes sortes étaient triés et acheminés séparément, sur des courants autoporteurs. Il s'agissait de circuits fermés invisibles où les matériaux entraient en lévitation.
C'était un spectacle amusant, car les circuits passaient les uns au dessus des autres, sans jamais se toucher. Puis, les débris allaient chacun rejoindre des fours de démolécularisation de matériaux, parcourus d'intenses champs électrolytiques. C'était la combinaison de la chaleur, de l’électricité, et du son et du magnétisme, qui permettait de dissoudre, puis d'assembler de nouveaux matériaux ternaires.
Ce type de matériau était pratiquement indestructible, et protégeait les vaisseaux des impacts avec la poudre spatiale, abondante en certaines zones de l'espace.
Les nouvelles technologies s'étaient beaucoup améliorées, chaque vaisseau était maintenant entouré d'une série de champs répulsifs. D'autres possédaient à l'avant des collecteurs, pour récupérer ces microfragments de roches. Un tel matériau était analysé en détail.
Nous avons pris place en un petit véhicule à chenilles, capable de flotter assez vite. Il était de forme arrondie, avec un beau vitrage, pour nous permettre de profiter de la vue.
Kalahar émit un signal dans le transpondeur, et la porte du sas s'ouvrit face à nous. Il s'y engagea, puis, la paroi de verre se referma derrière notre transport. Le sifflement du vide résonna, puis plus rien. Chacun testa sa combinaison, j'adressais un regard serein à Limmel.
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Vous êtes en sécurité avec nous, assura Amoni. Et vous allez à votre tour devenir une grande exploratrice !
Incapable de parler, Limmel acquiesça en réprimant des tremblements.
Devant nous, la haute porte coulissa lentement, révélant un spectacle des plus improbables.
Une rampe régulière permettait de descendre vers les zones plus sableuses en contrebas. De fastueuses montagnes couronnées de givre nous environnaient de toutes parts, avec un éclairage bleuté nuancé de jaune pâle. La roche était brun gris, par endroits ponctuée de miroitements singuliers.
Rien ne poussait, mais je sentais que cela était bien trompeur. Notre engin démarra, flottant docilement au dessus des ravines, des crevasses millénaires s'ouvraient par endroits dans la roche régulière.
Au dessus de nous, je surpris un fin voile doré.
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C'est la poudre spatiale qui a été détournée par les ingénieurs, fit notre guide. Il arrive qu'elle comporte de plus gros fragments. Cela est dangereux pour les couloirs de vol et les bâtiments.Les installations géomagnétiques sont faites pour la diriger précisément et régulièrement. Le but est que l'astéroïde se constitue peu à peu, qu'il devienne le plus régulier possible avec cet apport constant.
C'était un prodige d'habileté. J'aperçus au loin une gigantesque tourelle surmontée d'une tige rotative terminée par deux sphères.
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Voici la tour N°1, exposa Kalahar, elle est utilisée pour l'hémisphère Nord.
Notre véhicule survola une vaste plaine semée de fragments de roche divers, lui donnant une teinte grise, irisée sous le clair obscur.
C'était un spectacle à couper le souffle.
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