LES ROBOTS SUR LES AUTRES MONDES

Publié le par Aurélia LEDOUX

Des civilisations brillantes créent des androïdes à l'indépendance volontairement limitée, leur intelligence est restreinte,

Au cours de nombreux rêves et visions que j’ai pu avoir, j’ai pu découvrir de nombreux robots. Ils étaient élaborés par des ingénieurs aliens, mais aussi humains, qui prenaient grand soin de les limiter au niveau de l’indépendance.

Ce caractère m'a frappé, et il me semble opportun de parler de tout ceci.

Le premier précepte que les mécaniciens doivent suivre est celui-ci, « Point de robot semblable à ton espèce par l’intelligence, ni l’indépendance tu ne feras. »

Ce précepte est le plus important et ressemble un peu à celui de Dune, le roman de Frank Herbert.

Voici les machines en activité que j’ai pu voir travailler sur un vaisseau alien. Je tiens à préciser que de tels robots sont révisés, réparés, supervisés par des aliens.

L’un des robots les plus étonnants que j’ai pu voir se nomme Enzo.

Il s’agit d’un robot-infirmier, également préposé à l’entretien des chambres des malades.

Il peut accomplir des opérations délicates, comme prélever des échantillons de moelle osseuse. Très serviable, il ne prend aucune initiative. Enzo fait environ 1M80, et doit peser 80 kilos. Il se déplace d’un pas assez posé, réfléchi, car s’il tombe, il risque de se briser.

Il a de grands yeux, il s’agit d’une sorte d’homme de métal à la tête carrée, muni de mains très habiles. Il est capable de porter de lourdes charges.

Enzo ne parle pas, mais il est docile, très dévoué aux malades qu’il soigne. Sa sensibilité lui permet de comprendre la douleur, il est capable de se mettre à la place de ceux qu’il soigne.

En cas de danger, il fait primer la survie de ceux dont il a la garde, sur la sienne.

D’une grande subtilité, il peut presque tout comprendre. Il s’exprime uniquement par signes. Il est par exemple conscient, de la gêne qu’éprouvent certains malades à être assistés comme des infirmes.

Je dirai que son degré d’intelligence et de désintéressement est sans doute supérieur à celui de l’espèce humaine. Cela n’a pas l’air de poser de problèmes aux biologistes aliens qui collaborent avec lui.

Les machines les plus courantes, sont celles réservées au polissage et à l’entretien des couloirs. Pour imaginer leur nombre, il convient de se représenter la taille d’un vaisseau spatial de plusieurs kilomètres de long et tous les couloirs qui le composent.

De telles unités sortent donc la nuit, lorsque tout le monde dort, ou le jour, avant une cérémonie par exemple. Les couloirs placés à proximité des chambres sont nettoyés durant le jour.

Chaque niveau d’un vaisseau spatial possède son équipe de robots.

Il existe des robots capables de rouler, et d’autres, de type humanoïde. La plupart ressemblent à des autos tamponneuses, munies d’une tête truffée de capteurs. L’avant de la machine aspire le sol, tandis que l’arrière le lave avec une sorte de rouleau cylindrique. La taille de ce robot peut-être celle d’un petit camion.

D’autres robots, assez amusants, sont frêles, petits et très maniaques. Ce sont ceux qui sont chargés de nettoyer les surfaces fragiles, comme le mobilier, mais aussi d’arroser les plantations. Ceux là sont visibles à toute heure de la journée, ils peuvent communiquer entre eux, ils sont surveillés par des aliens. Ils agissent dans les vaisseaux et dans les villes.

Pour se faire une idée d’autant d’inventivité, il suffit de voir le dessin animé Wall-E, le quel présente beaucoup de robots nettoyeurs.

Il existe des robots d’intérieur chargés de faire le ménage, qui ressemblent à des valets, mais tous les aliens n’en possèdent pas, à cause du système de castes.

Tout ce petit monde n’empêche pas les aliens d’être soigneux malgré leur dureté. Ils ne comprennent pas par exemple, que chez nous les villes et la nature puissent être jonchées de détritus.
Ils sont consternés par notre capacité à salir le monde qui nous entoure en jetant des objets au lieu de les mettre à la poubelle. C’est aussi pour cela que certains d’entre eux nous voient comme une espèce inférieure.

Un autre type de robot, est celui chargé de câbler les armoires électriques et de souder des relais de distribution de l’énergie. Ce type de robot possède une forme cylindrique, élargie vers le bas, ainsi que deux bras articulés. Il a de grands yeux et communique par bips.

Les machines les plus courantes sont donc réservées à l’entretien ou la collecte des déchets, et aux tâches techniques, agricoles, avec des hommes ou des aliens qui les surveillent.

Sur la planète Dale Major, il existe des robots collecteurs munis de bras. Ces derniers emportent chaque matin des vases émaillés de couleur, vers une station de récupération de matériaux. La couleur des vases correspond à un type de déchet, organique, minéral, métallique, textile, ou liquide.

Il n’existe cependant que peu de robots, ces derniers ressemblent plus à des véhicules de transport automatisés munis de bras. Le robot est silencieux, il flotte au dessus du sol grâce à un champ suspenseur. Il ressemble à une plate forme de transport avec une série de bras articulés, et ce qui pourrait être un visage et des yeux.

Les daliens réemploient tout ce qui est produit. Chaque plaque métallique est refondue pour en fabriquer de nouvelles, chaque objet ouvragé est recyclé.

Ils développent des installations de compostage pour traiter tous les déchets organiques. Les déchets minéraux et métalliques sont triés et concassés ou refondus. Les unités de concassage fonctionnent à partir d’une technologie de fissuration de la matière basée sur le son.

Quant au métal, il est fondu, soit avec des fours traditionnels, soit avec une technologie de « désatomisation », qui le recombine en autre chose. Cela fait penser à de l’alchimie.

Mais, il existe une troisième catégorie de robots, la plus intéressante, celle des robots de communication indépendants.

Ces robots sont, je crois bien, très peu fabriqués, puisqu’ils constituent un danger potentiel. Le seul moyen de les limiter, est de les rendre très sensibles au bruit, aux vibrations, et à l’agitation. Ils sont donc modestes, craintifs et très effacés.

C’est ce qu’a fait un ingénieur terrien. Il a programmé des androïdes capables de parler, de voir, et de marcher, alors qu’il se trouve sur une lointaine planète dans le bras galactique de Persée.

La cité qu’il occupe est fort intéressante. Les soubassements, sont occupés par une gigantesque installation automatisée, celle-ci fournit eau chaude, eau potable et énergie à tous les habitants. Il s’y trouve également des bassins de décantation permettant d’extraire les impuretés de l’eau, afin d’élaborer la base d’engrais très précieux.

Les machines qui siègent à ce niveau sont poussives et vétustes. Les consoles d’ordinateurs sont programmées pour communiquer en un langage binaire complexe. Plus aucun ingénieur ne descend à ces niveaux dangereux et bruyants, seuls des robots de maintenance contrôlent la machine. Avec le temps, les habitants en sont venus à oublier leur existence. Depuis cinq siècles, les machines automatisées avaient fonctionné sans qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire.

Lorsque les chaudières tombent en panne, ils doivent faire face à une urgence. Des techniciens descendent donc dans ces niveaux et découvrent une vingtaine de robots de maintenance rouillés ayant besoin d’une révision complète.

Ils s’empressent de les remettre à neuf, car les hommes de métal sont les seuls capables de comprendre les explications de l’ordinateur central.

La chaufferie comprend une immense quantité de tuyaux inextricables. Les techniciens sont dépassés par l’ampleur de la tâche, ils ne parviennent point à comprendre les explications des robots de maintenance.

C’est alors qu’il leur vient l’idée d’utiliser un robot de communication, un androïde de salon, pourrions-nous dire, qui se nomme Ildris.

Ildris ressemble à un homme de métal avenant de teinte bleu pâle, il est très curieux et serviable. Il accepte de descendre au niveau de la chaufferie. Hélas, en arrivant face à la machinerie, le vacarme des souffleries et des régulateurs de pression l’effraient. Il est fort indisposé par la chaleur. Il confirme aux techniciens qu’il convient de démonter deux tuyaux obstrués pour remettre en route les chaudières défaillantes.

Son diagnostic est excellent. Ses traductions permettent de reprogrammer les robots de maintenance au langage incompréhensible. Eux seuls effectuent les réparations de l’immense chaufferie en raison du danger. Une intervention humaine est impossible. Les robots réussissent donc à changer des portions de tuyauterie défectueuses et à effectuer des soudures importantes. Ils réparent également le régulateur ionique des circuits, permettant d’éviter la présence de dépôts de calcite.

Ildris s’empresse ensuite de retourner auprès du professeur qui l’a élaboré avec soulagement.

De tels robots sont exclusivement confinés dans les laboratoires où ils exercent leurs talents, ils sont de plus très attachés à ceux qui les côtoient.

Les robots sont donc volontairement limités dans leurs aptitudes. Par exemple, leur intelligence ne s’exerce que dans un seul domaine, l’entretien des sols, le nettoyage des vitres, la réparation des armoires électriques, ou le soin aux blessés.
Ensuite, ces robots sont limités en autonomie, en énergie. Ils ne peuvent se recharger, donc ne se trouvent généralement qu’à un seul endroit. Ils ne sont pas non plus capables de s’auto réparer. Ils exercent leur activité suite à des ordres ou une programmation, ils ne prennent point d’initiative. En effet, leur présence est requise suivant un horaire précis.

En espérant que ce bref exposé des intelligences artificielles inspirera ceux qui le liront.

Aurélia Ledoux,

« La curiosité n’est pas répréhensible, mais nous devrions toujours l’exercer avec prudence. »
Albus Dumbledore

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :

Source de la magnifique illustration du dessinateur Richard Sargent « Mais où est Wall-E ? » :

http://www.journaldugeek.com/tag/wall-e/

Publié dans Récits stellaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article