Le premier vol 6

Publié le par Aurélia LEDOUX

Le premier vol 6

La renaissance du monde sépulcral

 

C’est moi de nouveau ! Votre ami le professeur Zolmirel.

 

Je suis ici pour vous conter la suite de notre mission.

 

Celle-ci poursuivait son avancée et notre vaisseau glissait avec aisance entre les méandres de l’espace. Je me trouvais en symbiose parfaite avec nos amis, les êtres de lumière. Nous étions confondus par leur bonté, leur grâce de se départir de tout ce qui pouvait nous effrayer, entraver notre mission.

 

Notre nef, venait de nuit de se poser en un très grand vaisseau lumière. Nous en étions tout émus, et au matin, elle repartit, quittant le grand hangar scintillant d’un superbe croiseur irisé. Nous étions à mi-chemin entre le sommeil et l’éveil, et notre ancienne Erazel était figée par ce prodige.

 

Nous avons déclamé des bénédictions pour remercier nos amis à bord du grand vaisseau scintillant. Le gigantesque croiseur a émis un petit clignotement, comme un clin d’œil, avant de se fondre dans la nuit stellaire. Il avait disparu ! Et nous restions tout émerveillés…

 

Orel et Dorian parurent et nous convièrent en cuisine. Chacun d'eux était entouré d’un intense voile énergétique. Ils firent apparaître pour nous et pour les enfants une collation absolument excellente.

 

Je pris place avec un large sourire et réalisais qu’aucun de mes compagnons n’avait proféré la moindre parole. Nous baignions dans la même félicité merveilleuse.

 

Erazel fixait un rapport sondoscopique sur un panneau rayonnant. Je réalisais tout comme elle que nous n’étions plus très loin de notre objectif nouveau : le monde sépulcral.

 

Nous nous sommes restaurés avec nos amis êtres de lumière. Une paix, une satisfaction immense nous habitait. Je ressentais une énergie crépitante en chacun de mes mouvements et le fait de contempler mes compagnons pareillement ravis déclenchait en moi une euphorie plaisante. Les enfants semblaient portés au sommet de la même félicité. Même le petit Zilner rayonnait de confiance et de joie.

 

Lorsque le disque du monde sombre parut devant notre baie vitrée, chacun de nous a poussé un soupir bienheureux.

 

Une brume légère surmontait la planète entourée d’une atmosphère rougeâtre. Le sol était sombre et profondément entaillé. Cette planète avait beaucoup souffert. A présent elle aspirait à être repeuplée par une civilisation brillante et paisible.

 

Nous sentions autour de nous planer les âmes des Grands êtres, leur regard éclairé savait exactement ce qu’il convenait de faire. Ces êtres multi millénaires avaient réussi à soigner de nombreux mondes meurtris.

 

Ici, bien sûr, cette planète avait été ravagée par des guerres effroyables. Les êtres de Lumière avaient nettoyé sa surface de tous les champs dangereux dommageables pour la vie. Ils avaient restauré à grand peine sa circulation interne.

 

Après une période de repos salutaire, la conscience de ce monde avait fait son choix, elle aspirait de nouveau à recevoir une civilisation de lumière. Cette civilisation lui permettrait d’entrer directement dans le plan existentiel suivant : le plan supra-éthérique.

 

Erazel fixa les enfants d’un air grave. Ils comprirent alors, eux ne pourraient nous suivre sur ce monde dans l’immédiat.

 

 

C’était à nous d’agir en premier et les enfants le comprirent très bien.

 

Notre vaisseau a décéléré et s’est positionné en trajectoire de rentrée atmosphérique. Il a plongé dans l’épaisse masse rougeâtre. Alors, une vibration magnifique s’est élevée.

 

La planète nous accueillait !

 

Nous avons versé des larmes et nous nous sommes étreints. Dorian berçait le petit Zilner, bouleversé par ce chant.

 

Erazel a posé notre nef sur une grande plaine.

 

Dorian nous a adressé un regard posé et rassurant.

 

- Venez mes amis, a-t-il dit simplement, elle nous attend.

 

Erazel, entourant les enfants avec affection, nous a fait un signe affirmatif et joyeux.

 

Amoni est apparu, faisant flotter derrière lui les conteneurs abritant les milliers de jeunes plantules.

 

Je fis léviter à mon tour le second conteneur, de la même manière et le suivis.

 

Le sas s’est refermé derrière nous, et les cadrans du dispositif de pressurisation ont montré des chiffres décroissants. L’atmosphère était fine, très fine, mais respirable pour les nôtres.

 

La porte s’est ouverte lentement, révélant un paysage de hauts reliefs avec au centre une plaine d’obsidienne. Le ciel était d’un jaune intense avec par endroits des zones orangées et pourpres du plus bel éclat.

 

La roche face à nous était noire et brillante, irisée du reflet de minuscules cristaux. Plus haut, des belles montagnes rosées, et des plateaux orangés à la roche claire brillaient au loin.

 

Nous étions en plein sur une coulée de basalte et j’adressais un regard interloqué à mes compagnons. Qu’allions-nous bien pouvoir planter en ce lieu ? Orel et Dorian descendirent lentement, suivis du sage Amoni. Je dois dire que mon ami était un alien d’une trempe exceptionnelle.

 

J’étais un peu effrayé par ce décor ô combien majestueux, mais désolé qui s’ouvrait devant nous.

 

Je marchais avec émoi sur le sol recouvert de coulées de roche pétrifiée. Par endroits on devinait des briques de construction noircies. Je perçus des combats lointains, des guerres interminables. Tant de créatures avaient péri sur ce monde. Il ne restait absolument plus rien de la vie végétale ou animale ! Seule une partie de la vie minérale avait survécu. Cela n’avait à plus à être. Le ciel jaune d’or était superbe et malgré cette destruction, ce monde aspirait à renaître.

 

Malgré mon effroi, je suivis cependant mes compagnons.

 

Nous sommes parvenus au rebord d’une petite vallée, qui formait comme une gorge. Le sol s’ameublissait en contrebas, et nous percevions le murmure d’un faible cours d’eau. J’admirais intérieurement la prescience magnifique d’Erazel, qui avait certainement trouvé là le seul cours d’eau assez pur de ce monde renaissant.

 

Orel et Dorian descendirent en quelques bonds légers, suivis par Amoni. Je leur « envoyais » les conteneurs abritant toutes nos plantules. Mon ami et les deux êtres de Lumière les firent ralentir et les posèrent avec grâce.

 

Nous nous trouvions à présent sur une petite berge. En ce lieu, les vibrations étaient bien différentes, et je m’apaisais aussitôt.

 

Une douce petite zone sablée nous faisait face et Amoni me fixa avec la même intensité. Ce lieu serait parfait pour nos jeunes pousses.

 

Un petit ruisseau courait en plein milieu, en certaines saisons, il en venait à déborder. Nous avons donc choisi des espèces de plantes aimant les roselières, et avons disposé les autres plantules un peu plus haut.

 

Ceci bien sûr, en réalisant des courbes harmonieuses. Nous ne disposons jamais les plantations en rangs comme les vôtres, mais suivant les lignes énergétiques d’un lieu. Ici, la circulation énergétique de la planète avait été restaurée et un vortex puissant rayonnait. Nous avons creusé le sol en quelques ondes antigravitationnelles et les plantes ont jailli vers les bons emplacements d’elles-mêmes.

 

Ce travail fut extrêmement agréable et satisfaisant.

 

Orel et Dorian étaient de leur côté occupés à déverser des amibes dans l’eau, ainsi que des formes de vie biominérales à l’entrée d’une petite grotte.

 

 

Nous avons achevé notre œuvre, absolument ravis, contemplant le dessin formé par nos efforts.

 

C’était un motif circulaire, avec en son milieu des bénédictions en langue alien que l’on pouvait lire clairement. Nous avons tracé des motifs similaires dans le sable.

 

Il restait encore de nombreuses plantules et nous sentions que cela n’était point terminé.

 

Orel nous montra un site plus sec en un lieu sablonneux qui recevait l’eau d’une petite source. Nous y avons fait de même, cette fois avec des variétés de plantes grasses aimant à prospérer en ce type de sol. Nous nous sommes approchés d’un petit étang et cette fois avons placé des plantes à bulbe, à rhizome, ainsi que de jeunes arbrisseaux tout autour.

 

Cela pouvait paraître un peu audacieux, mais nous sentions que ces arbres se trouveraient bien en ce lieu.

 

Nous n’en avons positionné qu’une vingtaine. La présence de ces arbres permettrait de stabiliser le sol et par la suite d’amener plus de peuplement végétal à prospérer.

 

Mon sage ami Amoni a creusé la vase pour avoir un aperçu du substrat et nous avons également implanté une vie du sol plus dense et plus résistante en ce lieu. La vie du sol est essentielle, qu’il s’agisse des vers de terre, des collemboles, des microorganismes décomposeurs, du mycélium, qui vont transformer les feuillages en une nouvelle matière organique : l’humus.

 

Il s’était écoulé plusieurs heures. Ce qui est assez exceptionnel, d’habitude, nous ne restons jamais aussi longtemps lors des semis.

 

Nous sommes repartis vers notre nef, tout heureux mais un peu fatigués par nos efforts.

 

L’étoile jaune étincelante de la planète se couchait bas sur l’horizon. Un ciel doré et safran par endroits se fit jour.

 

Le sage Amoni et moi-même, sommes remontés à bord du navire pour nous nettoyer les mains. Orel et Dorian sont restés à l’extérieur pour dessiner un large cercle sur une zone sableuse, avec à l’intérieur des motifs dont ils avaient le secret.

 

Peu avant l’heure du soir, Erazel s’est tournée vers les enfants.

 

- Venez mes chers petits, c’est à vous de jouer, leur a-t-elle dit affectueusement

 

Le petit Nerti et le minuscule Zilner, tout intimidés, ont posé leurs pieds sur ce monde en attente de peuplement.

 

Erazel tenait bien fort la main du frêle Zilner. Je le fixais de même avec intensité, je savais que notre mission dépendait en grande partie de lui. Nous étions plusieurs à avoir perçu les qualités immenses de cet enfant. Nerti bien sûr possédait les mêmes qualités, mais il se trouvait plus âgé.

 

Dorian prit la main du petit Zilner et nous avons alors formé un cercle, en nous positionnant à l’intérieur du dessin mystérieux tracé par nos amis.

 

Erazel commença à dire des bénédictions.

 

- Que la grâce de ce monde renaisse, que ta vie, chère planète nouvelle, innerve joyeusement les racines des nouveaux pans de vie végétale que nous t’offrons. Sois remerciée pour oser accueillir ce présent, toi qui a tant souffert. Nous te révérons et t’accueillons.

 

La sage alien se mit à genoux et embrassa le sable, nous l’avons imitée. Elle se releva et nous avons fait de même.

 

- Que la grâce qui est tienne renaisse par delà les rivières de peines et de souffrance que tu as traversées. Accueille ce souffle nouveau de ton étoile mère. Si tu es prête, si tu le permets, à présent, nous allons canaliser ce souffle pour toi, émit le sage Amoni

 

Il y eut un murmure incrédule, puis un long soupir profond, comme un abandon à cette requête.

 

L’étoile jaune radieuse se rapprochait du couchant, un éclat incendiaire baignait maintenant la plaine orangée. Cette lumière pourpre allumait des feux superbes au sommet des pitons de lave millénaires, comme pour les ranimer et les extraire de leur éternelle rigidité.

 

Un court instant, ils semblèrent s’animer.

 

Nerti reprit le chant télépathique, il parla avec une force immense pour un si jeune être.

 

- Accueille ce pur rayon de lumière en ton sol, en tes strates, puis en cette circulation énergétique précieuse qui est tienne, qui donne leur souffle vital aux plantes.

 

J’étais confondu par la grâce, par la puissance du petit être.

 

Je vis en mon esprit la roche orangée chargée d’une eau pure souriante et bouillonnante qui aspirait à se déverser à la surface.

 

- Laisse cette eau monter en toi, repris-je avec émoi. Elle va permettre à ta vie de renaître de s’étendre en un superbe marais. Le cristal qui est au cœur de ton être n’a jamais cessé de battre, de briller, de vibrer. Cette enveloppe cristalline est intacte, c’est par elle que tu pourras te transmuter entièrement.

 

Le petit Zilner, cligna des yeux et parla à son tour de sa voix légère.

 

- O toi, monde bien aimé, nous aspirons à ce que tu vives. Nous avons fait un si long voyage pour te voir. Et maintenant nous sommes là à te veiller, pour faire en sorte que la vie renaisse en tes vallons, comme tu l’as souhaité. Nous aspirons à te couvrir d’herbes, nous sommes ravis que tu veuilles de nouveau porter de la mousse, des fougères, des petits animaux à fourrure bondissants. Nous projetons pour toi les plus beaux lieux de vie, les paysages les plus lumineux. Tu deviendras un berceau d’émeraude, comme il en existe peu en ce quadrant. Nous allons veiller sur toi.

 

Je réprimais un sanglot, car plus que ces paroles si pures, c’étaient les pensées du petit alien que je percevais. Et effectivement, une charmante vallée verdoyante peuplée d’une féerie d’insectes, d’oiseaux aux plumages de mille couleurs et de forêts humides parurent devant mes yeux. Le petit Zilner, malgré sa timidité intense, avait pu transporter ces images de vie foisonnante en ce monde aride et pierreux.

 

L’éclat de l’étoile déclinante s’intensifia, puis nous enveloppa entièrement. Une douce chaleur nous entourait. Nous avons perçu un chant télépathique sublime.

Le petit Zilner se mit à chanter à son tour, de même que Nerti, et nous tous. Nos larmes coulèrent et tombèrent sur le sol. La voix puissante et superbe des êtres de lumière se joignait à nos prières, nous nous sentions transportés en une extase qui nous enveloppait de toutes parts. Puis, notre chant cessa, et je fixais mes compagnons avec émoi. Chacun s’essuya les yeux et revint vers le vaisseau. Il me sembla percevoir une blanche silhouette élancée vêtue d’un bel habit clair lumineux. Je regardais mieux. Voilà que des êtres se tenaient en notre cercle, des êtres éthérés ! Il y en avait neuf !

 

- Qui sont-ils ? demandais-je éperdument à Dorian

 

- Ce sont des envoyés des Grands êtres, les créateurs de mondes. Ils vont canaliser l’énergie que nous avons émise d’une autre manière, en l’amplifiant. Tout ce qu’ils font s’étend à un autre niveau. En faisant renaître cette planète, nous permettons aussi à une partie de ce secteur cosmique de retrouver sa vitalité.

 

- Je comprends, dis-je à mon ami en revenant vers le vaisseau. Je me sens si heureux !

 

Nous sommes entrés dans le vaisseau et là Erazel nous a félicités d’un ton emphatique.

- Mille bravos à vous tous, mille mercis, ce que nous avons fait était magnifique, au-delà de tout !!! C’était vraiment très grand, dit-elle avec force en nous distribuant des boissons.

 

Le petit Zilner était tout tremblant.

 

- Tu es vraiment exceptionnel fit Dorian, tu as réussi au-delà de l'inconcevable ! s’écria t-il en embrassant le petit alien

Zilner eut une expression un peu étonnée.

- Ton fluide, tes émotions d’enfant sont plus puissantes que les nôtres parce que tu es plus jeune, lui expliquais-je. Il existe bien davantage cette part du rêve en toi. Elle est essentielle pour faire reverdir un monde. Un monde a besoin de voir à quoi il pourra ressembler, cela lui donne un potentiel créatif nouveau.

 

- Il faut vraiment un petit alien pour cela ? demanda Zilner avec innocence

- Oui, absolument, fit Orel. Il faut des enfants qui aiment les planètes, dit-il en se tournant vers Nerti qui avait l’œil collé à la fenêtre

 

- Combien de temps les plantes vont-elles mettre pour pousser ? demandait le petit Nerti à Erazel occupée à enclencher le décollage.

- Peu de temps cher petit cœur, très peu de temps. Elles vont se multiplier et gagner toute cette région. Nous allons créer une portion de terres garnies de plantes, oui. Ensuite, nous reviendrons, voir si les autres terres sont plus viables, si cela est le cas, nous y sèmerons des êtres biominéraux qui aiment la chaleur et les radiations. En même temps, nous reviendrons près de l’étang et y sèmerons des arbres plus grands et plus vigoureux, si l’eau est plus abondante. Ensuite, une fois que les êtres biominéraux auront purifié l’air, les vapeurs, nous pourrons semer des plantes extrémophiles sur toute la surface de cette planète.

Cela peut prendre plusieurs siècles, parfois plusieurs millénaires, mais toujours nous sommes appelés à revenir au moment opportun.

 

- Cela me fait peine de voir cette planète. La pauvre, comme elle a été détruite, émit le petit alien.

- Plus maintenant, fit Erazel.

 

Une fois que chacun se fut assis à son siège, elle activa le décollage. Le vaisseau s’éleva avec grâce. Le ciel était safran avec une faible ligne jaune pâle au bord de l’horizon et de beaux nuages gris bleu juste au dessus.

 

- Ce monde va renaître, fit la sage alien. Regarde !

 

Elle plana au dessus de la zone sableuse que nous venions de couvrir de petites pousses. Nerti vit le cercle de plantes nouvelles dessinant des lettres aliens. Il lut les bénédictions et se sentit bien plus rassuré.

- Vous en avez vraiment planté beaucoup ! s’extasia t-il en avisant le cercle de 300 mètres de diamètre environ

- Il en faut beaucoup, au départ, fit notre ancienne. C’est toujours ainsi au début.

 

Notre vaisseau s’est éloigné de la petite planète au ciel d’or. Un chant poignant et vibrant en émanait. L’astre nous remerciait de nos patients efforts. Dorian me serra très fort près de lui, de même que les enfants. Nos amis êtres de Lumière avaient déposé dans ses eaux des myriades de créatures énergétiques et plasmatiques, de même que les formes de vie exceptionnelles que nous avions trouvées sur le jeune astéroïde et dupliquées.

 

 

Nous sommes entrés en un silence méditatif, un peu évanescents après notre riche journée. Le navire passa en vitesse supraluminique. Cela se fit sans le moindre heurt, et chacun de nous ensuite a été s’étendre pour se reposer.

 

Seule la sage Erazel, inflexible et allègre resta à piloter le vaisseau.

 

Je lui demandais si elle n’avait point sommeil.

 

- Et pourquoi donc ? s’étonna-t-elle. C’est bien trop excitant d’être dans l’espace et de voler ! Je te rappelle mon ami, que nous n’avons visité que nos deux premières destinations ! Nous n’en sommes qu’au début de ce voyage !

 

Orel et Dorian, qui étaient tout près des relevés stellaires, rirent de bon cœur. Ils étaient assis l’un près de l’autre et des voiles lumineux entouraient de temps à autres mes compagnons.

 

J’avisais également un lecteur de prises de vue programmé par le petit Zilner, qui enregistrait les positions des étoiles à l’intention des cartographes. J’eus une pensée tendre pour le petit alien, si vaillant et si précoce pour son jeune âge.

 

Je m’allongeais et m’endormis, l’esprit empli d’une féerie de verdure à venir pour ce monde qui aspirait à revivre. Oui, il en serait ainsi. Le petit Zilner avait formulé ce souhait parfait dans l’intangible. La Source, dans son incommensurable bienveillance avait entendu cet appel et avait envoyé ses serviteurs les plus dévoués pour mettre à exécution ce plan brillant. Cela provenait au départ du cœur d’un enfant. Voilà pourquoi nos missions devaient comporter des enfants très jeunes.

 

Je vous remercie pour votre intérêt, chers amis de la Terre, je vous dis à très bientôt,

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :

 

 

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