Le retour de la vraie féminité

Publié le par Aurélia LEDOUX

Le retour de la vraie féminité

Aimer l’image naturelle du corps féminin

Une renaissance vers l’esprit de Paix : apprécier les différences

Les trente dernière années ont été marquées par une avancée régulière des femmes, dans tous les domaines. Désormais, il est considéré comme normal pour une femme de chercher à occuper un poste valorisant, impliquant par exemple, des responsabilités. Une telle aspiration est appréciée par les entreprises, les jeunes filles ayant à cœur de développer leur carrière professionnelle en premier, afin de pourvoir idéalement au bien-être de leur famille ensuite.

Dans les années 1930, les femmes devaient avant tout être de bonnes mères.

Avant d’être des femmes, elles devaient être des épouses ou des mères, et leur bien être personnel passait complètement après. Leur rôle social, à part donner la vie, était considéré comme secondaire.

Je passerai sur toutes les humiliations que les femmes ont subi au fil des décennies, pour avoir le droit à une vie, à priori égale aux hommes. Je précise à priori, car même de nos jours, ce n’est pas toujours le cas.

Il existe encore des jeunes filles qui sont mariées de force, à des hommes qu’elles ne connaissent même pas. Et ce cas de figure existe même dans les pays industriels.

L’absence d’éducation des petites filles dans certaines sociétés, les transforme inexorablement en personnes dépendantes, n’ayant pas le droit, ni la possibilité de travailler. Cela en fait des bouches à nourrir, d ‘où l’horreur de l’infanticide des petites filles à la naissance…

Donc, les filles comptent si peu, qu’elles sont jugées indésirables dès leur venue au monde, alors qu’elles viennent juste de prendre leur premier souffle.

Un cercle sans fin qu’il importe dès à présent de rompre.

Le rayonnement des femmes est considéré comme dangereux par certains, une femme affirmée dérange encore de nos jours. Si une femme veut asseoir sa place dans un domaine, on lui fait comprendre qu’elle ne doit pas prendre trop de place, rester discrète dans sa réussite, et ne pas crier son bonheur sur les toits.

Et c’est la même chose pour la plupart des religions, où les femmes font figure d’assistantes, d’adjointes, en restant au second plan des rituels. Il existe en effet très peu de religions où les cérémonies sont célébrées par des femmes.

Je ne critique nullement les religions, bien sûr, et respecte toutes les formes de foi, je cite simplement un fait, car la moitié des habitants de la planète sont des femmes.

La quasi totalité des personnages religieux ou mythologiques sont des hommes. A croire que la population féminine a été complètement ignorée, certains considèrent sûrement que les femmes ont tenu un rôle bien accessoire dans l’histoire du monde. Bref, qu’elles n’ont ni le droit, ni l’autorisation de s’exprimer, que ce soit en matière de religion, ou d’autres idées.

Pourtant, ils ne seraient pas là sans leurs mères, leurs grands-mères. Ils feraient bien d’y songer.

Les hommes et les femmes sont exactement complémentaires, ils font partie d’un tout, de la Vie. Ils ont beaucoup à apprendre l’un de l’autre.

Où est passée cette merveilleuse communion entre hommes et femmes ?

Ce caractère subalterne du monde féminin, illustre bien sûr le rôle mesquin qu’on lui a fait jouer à dessein, avec des inventions plus détestables les unes que les autres, en particulier avec la mode et le port du corset.

Le corset est un moyen très habile de réprimer les humeurs féminines. En portant cet instrument de torture, les femmes ne pouvaient point tenir un long discours et encore moins se mettre en colère.

Voici qui en a fait de bonnes petites poupées bien sages, pour la plupart, hélas.

A présent, certaines femmes réprouvent l’image de la femme-objet véhiculée par la publicité et le cinéma.

Car évidemment, les talons hauts, les habits trop serrés qui compriment le corps, sont pour les femmes. Les hommes qui conçoivent des choses aussi désagréables à porter, ne les mettraient pour rien au monde !

Pour eux, ils conçoivent des habits simples à enfiler, confortables, chauds, pratiques, pantalons et pulls amples, chaussures larges.

Pour elles, ils conçoivent des collants fragiles, des sous-vêtements étriqués, des chaussures qui ne permettent même pas de courir, des jupes qui se soulèvent au moindre courant d’air !

Sans oublier les hauts et les pantalons toujours taille basse, qui laissent à l’air libre le bas du dos. On ne trouve plus que ce type de coupe, lequel n’est pas du tout adapté à l’hiver.

Évidemment, les femmes passent pour être plus frileuses que les hommes, il faudrait peut-être se demander pourquoi ?

A quand une mode féminine élégante et agréable à porter, qui épouse les formes naturelles du corps, plutôt que de les écraser, qui soit adaptée aux saisons ?

A quand un milieu professionnel plus ouvert au bien être du personnel, plutôt qu’au perfectionnisme vestimentaire ?

Combien de femmes sont encore obligées de marcher en talons hauts et en mini-jupes dans les bureaux, alors que cela est élégant, mais très inconfortable ? Combien d’hommes doivent porter une cravate l’été, avec 35 degrés à l’ombre ?

Combien de personnes s’habillent de manière décontractée le week-end, pour pouvoir simplement respirer et être à l’aise ? Sûrement beaucoup.

Est ce normal d’avoir autant de peine à se chausser ? Le premier jour, les chaussures font mal aux pieds, cela peut arriver. Mais il m’arrive d’acheter des chaussures trop étroites, que je ne peux toujours pas porter sans douleur même au bout de plusieurs semaines.

Le diktat de la mode et de la minceur est lent à tomber, mais il tombera. De nombreux esprits s’élèvent face à de telles persistances qui aboutissent à un véritable business.

A la devanture de toutes les librairies, on peut lire chaque semaine qu’un nouveau régime spectaculaire vient de sortir. Les magazines n’en finissent plus de présenter des titres comme « Restez mince », « Retrouvez votre taille de jeune mariée », « Éliminez votre cellulite », « Implants mammaires : les nouveautés ».

Donc, de fil en aiguille, quelques kilos en plus sont présentés comme une difformité essentielle qu’il faut à tout prix éliminer par des moyens radicaux.

Ces kilos sont vus comme un risque essentiel dans la vie sociale, générateurs de mépris et sont transformés en une véritable fixation par des lectrices désemparées.

La graisse du corps féminin n’est jugée désirable, que si elle est présente en certains endroits du corps. Donc, il faut aspirer certains endroits pour en remplir d’autres …

Tout cela mène bien sûr vers une artificialisation progressive du corps, à grand coups d’implants chirurgicaux au contenu douteux, de tatouages à l’encre toxique, de rayons lasers et de pilules amincissantes miraculeuses pleines de produits chimiques.

Le résultat ?

Un corps de star, qui a tout l’air de ressembler à une poupée plastifiée, bien plâtrée, gonflée à la silicone et au botox .

Et pour les hommes, qui peuvent maintenant aussi recevoir des implants, une musculature exagérée, bien différente de celle des sportifs.

Un être semi-synthétique, qui a renié l’apparence que lui avait donné ses parents.

Une aberration des temps modernes, celle de prendre des risques pour sa santé en rejetant l’apparence naturelle du corps, de ne pas apprendre à s’aimer soi-même... Quel dommage.

Mais un autre chemin est possible.

Pourquoi faire systématiquement défiler des mannequins anorexiques ?

Toutes les acheteuses de prêt à porter ne font pas du 34 ou du 36 !

L’artificialité prônée par certains courants de la mode contemporaine génère un intense rejet, lorsqu’on considère la souffrance que doivent endurer ces mannequins pour « rentrer dans la robe ».

Les biologistes sont parvenus à la conclusion que le corps féminin est conçu génétiquement pour faire du 40 ou du 42, à cause du stockage important des graisses qu’il opère en vue de porter un enfant.

Le fait de chercher à trop maigrir, est pour beaucoup dans les obsessions des très jeunes filles, et cela commence dès huit ans. Pour les femmes adultes, c’est devenu une quasi-obligation, signe de réussite personnelle incontournable, d’ascension sociale florissante.

Mais est ce vraiment prouvé que quelques kilos en trop soient si mauvais pour notre santé ?

A force de traquer le cholestérol sous toutes ses formes, certains médecins en sont venus à conclure que celui-ci, finalement ne serait peut-être pas si mauvais.

Et il paraît à peu près certain qu’une personne présentant un surpoids de 10 à 15 kilos par rapport à la norme, et qui ne ressent aucune gêne physiologique, peut choisir de ne pas faire de régime.
Le surpoids ne serait pas forcément mauvais, expliquent les chercheurs, il s’agirait même d’une protection du corps, face aux maladies graves. Dans le cas d’un surpoids léger, les malades guérissent mieux que chez les personnes de taille normale , ou celles qui sont minces.

Vous avez finalement réussi à maigrir ?

Désolée, il va falloir regrossir maintenant !

Le monde change.

Au point que des défilés de mode sont à présent organisés avec des mannequins seniors, et même avec des femmes aux rondeurs épanouies !

Cela me rend très heureuse de voir cela possible. Non seulement ces femmes sont très belles, même celles qui souffrent de surpoids, de plus, cela transfigure les clichés dont elles souffrent encore.

Être atteint d’obésité, c’est être exposé dès son plus jeune âge aux railleries, aux moqueries gratuites, simplement pour être différent de la « norme ». Donc, c’est un calvaire d’être un « gros » ou une « grosse », les autres enfants ne voient que cela.

Un enfant en surpoids est systématiquement assimilé à quelqu’un de fainéant, de mou et de trop lent dans tous les domaines. Ce qui est loin d’être le cas.

Il aura nécessairement développé, une capacité à lire les émotions chez autrui, une meilleure sensibilité et une forme d’humour très agréable.

Un adolescent en proie à ce type d’épreuves doit vraiment être soutenu, s’il veut plus tard s’affirmer et faire de sa différence un atout.

Quel bonheur que ces mannequins grande taille, qui stigmatisent ordinairement les regards de manière négative, puissent de la sorte rayonner. Quel bonheur qu’elles soient appréciées pour ce qu’elles sont, pour leur sourire ! Qu’elles puissent se mettre en maillot de bain sur une plage et se baigner comme les autres vacancières.

Elles ne souhaitent pas changer leur corps par des moyens artificiels, mais l’assument entièrement. Elles arrivent à l’aimer. Quel courage il faut pour cela, pour oser être soi-même !

Il en est de même bien sûr, si une femme est considérée comme trop maigre, trop laide, ou trop petite.

Heureusement, les clichés de l’apparence commencent à tomber dans le milieu de la mode. Des couturiers audacieux présentent des collections portées par des mannequins de toutes les tailles et de tous les âges.

Je n’ai pas de problèmes de surpoids, et je souhaitais par ce texte rendre hommage à tous ceux qui se sentent différents, incompris et rejetés. Tous ceux qui souffrent au quotidien, juste pour une question d’image.

Je souhaite simplement leur dire, peu importe l’image qui vous apparaît dans le miroir, vous êtes plus, tellement plus que cela !

Aimez-vous comme vous êtes !

Votre apparence physique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Un iceberg vraiment vertigineux, puisque les couches subtiles du corps humain sont absolument considérables EN TAILLE.
Le volume qu’elles embrassent est vertigineux et s’étend sur de nombreux plans à la fois.
De quoi pulvériser aisément la glace du conformisme lié à l’image du corps physique, qui n’a plus rien à faire en ce monde !

Et si le « qu’en dira t-on » vous importune encore, demandez-lui ce qu’il ferait à votre place.

Que ferait t-il s’il était trop maigre, boiteux, bègue, chauve, ou simplement timide ?

Aurait-il le courage d’être lui-même, ou préfèrerait-il porter un masque, celui du conformisme, ignorant de la richesse de son être intérieur ?

Voilà une question à laquelle il importe vraiment de répondre !

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :

Un excellent Xénius, sur Arte a été diffusé, "SURPOIDS ET BONNE SANTÉ SONT-ILS COMPATIBLES", juste ici , que je vous invite à revoir dès sa prochaine diffusion :

http://future.arte.tv/fr/surpoids-et-bonne-sante-sont-ils-compatibles

Il était entre autres question d'une coach sportive assez ronde, qui ne souffrait d'aucun problème d’essoufflement, mais affichait une grande énergie.

Le milieu de la mode change :

http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201409/30/01-4804876-une-agence-de-mannequins-grande-taille-fondee-par-une-ex-anorexique.php

L’illustration est tirée du site suivant :

http://www.thecurvyandcurlycloset.com/2015/09/plusisequal-lane-bryant.html

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I
je suis également pour la liberté d'apparence. Cependant, il est primordial de garder la conscience que le surpoids, dans la majorité des cas, n'est pas naturel mais provoqué par l'extrême nocivité de la nourriture qui nous est proposée, et même "recommandée" par les médias et les lobbyings. (il y a 20 ans, en France, ce problème était largement moindre, preuve qu'il ne s'agit pas d'une "mutation" naturelle). Et lorsque ce surpoids n'est pas naturel, il est rapidement accompagné par des soucis de santé plus ou moins graves. J'ai fait du coaching en "image de soi" et ai accompagné des femmes en surpoids dans leur besoin de confiance en elles. Et je me suis vite aperçue que sans une remise en question de l'hygiène de vie - donc aussi de l'alimentation - les résultats étaient très limités. Une personne en surpoids, même débordante de confiance en elle et d'acceptation de son corps, continue de souffrir.
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A
Bonjour Isabelle et merci pour vos remarques qui viennent enrichir cet article.<br /> <br /> Tout ce que vous dites est fort juste. Il est parfois difficile de manger sainement, car certains plats riches en sucres et en graisses provoquent une certaine dépendance. Bien des personnes en souffrance, notamment en raison d'un manque affectif, ont tendance à manger afin de "compenser" ce qu'elles vivent et qui est très dur. <br /> Dans cet article, je voulais juste mettre en lumière le fait qu'un léger surpoids (10 à 15 kilos), sans pathologies, ne constitue pas un problème, d'après certains chercheurs. Peut-être cela n'est-il en effet pas assez apparent ? Je parle surtout de l'image négative des personnes en surpoids par rapport à la mode, à la télévision, Je n'ai pas parlé de l'alimentation, ni de la psychologie, pour ne pas trop allonger cet article, mais cela est essentiel, vous avez raison de le préciser.<br /> Quoi qu'il en soi, vous avez bien du mérite pour avoir aidé toutes ces personnes à reprendre confiance en elle, et à leur apporter des conseils diététiques. Il est bien sûr évident qu'un surpoids important est problématique à long terme pour la santé, surtout chez un enfant.