La chute des mondes (4/4)

Publié le par Aurélia LEDOUX

La chute des mondes (4/4)

Message du Guérisseur Lestrys

 

 

 

 

J'ouvre les yeux, et me retrouve dans la grande caverne toute illuminée. Le petit Stency m'observe avec quelque inquiétude.

 

  • Nous sommes arrivés à la fin du tunnel lumineux, me dit-il.

 

En effet, la luminosité du boyau cesse brutalement, un peu plus loin de notre position.

 

  • Ce n'est pas la fin, mais le début, répondis-je pour le rassurer.

  • Il est plus difficile de croire que le monde de lumière existe, lorsque l'on se trouve de ce côté-ci du miroir, répond Stency. Et il y a sûrement des bêtes qui ont faim en ce lieu.

  • Tu n'as rien à craindre, assurais-je aussitôt avec joie. Si elles ont faim, alors, nous nous ferons un plaisir de les rassasier !

     

Oktos écarquilla les yeux, et je crus qu'il allait se mettre à protester, mais il sourit sagement.

 

  • Écoute ton père, mon enfant. Lui sait voir au delà de ce que nous montre notre regard. Le regard ne perçoit que ce qui a déjà été révélé par la lumière, mais le cœur, l'âme, peuvent bien plus, ils peuvent attirer à nous des possibles plus fastueux.

 

Alors qu'il disait ces mots, les deux petits clones purent se lever. Ils vinrent à ses côtés et se blottirent près de lui. L'un d'entre eux lui versa de l'eau mystérieuse, et l'autre, un peu de soupe.

  • Je suis vraiment chanceux d'avoir ainsi deux enfants aussi précieux près de moi.

  • Tu nous as beaucoup manqué, grand-père, répond le plus jeune des enfants par l'esprit. C'est ton courage, qui nous a permis de descendre loin dans les tunnels.

  • Le courage de tous éclaire le chemin, philosopha-t-il. Votre courage à vous aussi est bien grand. Il me montre ce qui est le plus important. Cette caverne ne paraît plus si sombre, lorsque nous sommes tous réunis dedans.

 

Je saisis près de moi le troisième petit clone toujours en stase et le berçais, certain qu'un peu de vie pourrait bientôt regagner son corps meurtri.

 

  • Je suis heureux, mes amis que nous soyons tous réunis en ce lieu, exposais-je. Dormons, demain, le passage lumineux s'ouvrira à nous.

 

Le matin venu, je m'éveillais bien reposé, et je fus radieux de voir que notre petit transport avait l'air plus neuf par endroits. Oktos conversait avec le cadet des petits clones, à propos du réacteur droit.

 

Je ne sais pas ce qu'ils avaient fait dessus, mais lorsque Stency prit les commandes, le vaisseau avait gagné en célérité et en puissance.

 

Je fus comblé lorsque je m'approchais du plus jeune des enfants. Le petit clone Denakh parvenait à ouvrir faiblement les yeux. Stency l'embrassa et le félicita, en lui faisant prendre un peu d'eau mystérieuse.

 

J'entourais le jeune être d'une couverture supplémentaire, apparue là fort à point, comme une dizaine d'autres, et notre vaisseau avança résolument vers l'ombre.

 

Stency activa les phares, et notre progression reprit à une allure moindre. Les petits clones de Kolménide, aux yeux perçants, avertissaient Stency de la présence d'un roc, ou d'un virage bien longtemps à l'avance. Ils le complimentaient et l'aidaient si bien, qu'il parvenait à aller au delà de son propre courage.

 

J'étais extrêmement fier de lui. D'autres aventures nous attendaient, et les grands passeurs de ces lieux reculés sauraient nous guider, de même qu'ils l'avaient déjà fait, vers les brillantes cités de lumière du monde intérieur.

 

 

Je vous remercie bien, amis Terriens du monde d'en haut, pour votre lecture, vos pensées de joie, de bonheur intense, qui résonnent en ces instants où tout devient possible.

 

Nos deux mondes se rapprochent de plus en plus, et cela se fait pour commencer, par cette brillante communion du cœur et de l'esprit.

 

 

 

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Publié dans Messages

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