La vie de Vénus (2/3)

Publié le par Aurélia LEDOUX

La vie de Vénus (2/3)

Message de Dorian (suite)

 

 

J'aimerais vous montrer une planète qui a traversé toutes les différentes étapes du plan matériel avec succès.

 

Je suis ravie, car une image surgit. Je vois tout d'abord une atmosphère safran avec des vents d'altitude vifs, de la poussière, puis un sol désertique, couleur caramel. Il existe des niveaux où l'on y voit un peu plus clair et le ciel est laiteux et doré par endroits. Je reconnais Vénus, dont la surface est constituée de différentes assises de roche pétrifiées. L'endroit qui pourrait y ressembler, serait le parc de Yellowstone aux États Unis. Il y a des formes qui font penser à des branches d'arbres pétrifiées, mais ce n'est peut-être qu'une impression.

 

La vision change, et le ciel devient d'un noir d'encre, la nuit tombe, on ne voit plus rien peu à peu.

Je flotte au dessus de la belle Vénus, qui dessine un croissant fin dans le firmament. Puis, la vision s'accélère de nouveau, et je plonge dans l'atmosphère extrêmement brillante. Il existe des nuages blancs de toute beauté et le ciel est d'un bleu pâle des plus purs. Je me trouve dans un vaisseau et celui-ci descend lentement dans l'atmosphère. Il franchit plusieurs seuils dimensionnels, puis enfin, le vaisseau aboutit à une sorte d'aire d'accueil.

 

Des êtres de lumière se présentent et des Vénusiens, aux corps un peu plus consistants, les saluent. Ils sont en tout point semblables à nous, mais leur démarche est bien plus souple et rapide. De même, leurs yeux brillent intensément, de reflets pourpres pour l'homme brun aux cheveux noisette qui se présente. Ils ont un teint pâle magnifique et fière allure, mais sans ostentation.

 

Le lieu de réception est formé d'une série de balcons élégants en pierre ouvragée, et les couloirs, également en pierre claire, sont très accueillants. Il existe une certaine sobriété dans ces éclairages blancs, et le sol chatoie de motifs splendides. Les visiteurs se dirigent vers une salle où l'on donne une fête magnifique, décorée à profusion. Ce lieu ressemble à l'intérieur d'un temple paré de colonnes très fleuries, et les habitants festoient en dégustant des mets très fins. Certains mangent énormément. Ils rient beaucoup, et l'ambiance ressemble à celle d'un mariage.

 

Les êtres de lumière contemplent la scène et rejoignent le jardin. Là se tient une vue superbe, irréelle pour tout dire. Il fait à la fois jour et nuit en même temps. Le sol est composé d'une herbe émeraude des plus parfaites, et des plantes, de petits arbrisseaux fleuris, des guirlandes colorés, poussent en abondance. Il existe de nombreuses haies et des arbres de petite taille. Non loin, coule un plan d'eau, avec des colonnades délicates. Il existe comme une sorte de large balcon en pierre, en arcade, qui donne sur un précipice. Je peine à voir au delà. C'est comme si au delà de ce lieu, existait une limite invisible.

Le ciel est une vraie merveille, les étoiles brillent comme des pépites colorées, et au zénith, la nuit est d'un noir d'encre, tandis que sur les côtés, à l'horizon, il est d'un bleu céruléen mêlé de rose tout à fait exceptionnel.

 

Le Vénusien brun rigoureux est un peu déboussolé. Il se laisse tomber sur un siège.

 

  • Ils festoient encore ? demande l'être de lumière d'un ton patient.

  • Oui, en effet. Et le portail va bientôt se refermer.

  • Patience, il en est toujours ainsi au début. Certains préfèrent la vie spirituelle et d'autres restent attachés aux plaisirs matériels. Vous les reverrez un peu plus tard, voilà tout...

 

Je comprends qu'il s'agit de ses proches auxquels il rend visite, et qu'il va devoir bientôt les quitter.

 

Une femme grande et élancée aux cheveux auburn se manifeste.

 

  • Je vais prendre le relais sur cette transmission, dit-elle. Je me présente, je suis Elphiane. Je sais que tu m'as ignorée, juste pour mieux décrire cette scène, expose-t-elle avec bonté.

    Je m'excuse intérieurement, car il en est bien ainsi. Il est ardu de ne rien oublier.

     

  • Suis-moi donc propose Elphiane. Ici, ce sont les soubassements de Vénus, les seuils du monde matériel, où seuls un petit nombre d'individus et de plantes ont choisi de rester.

 

Je la suis avec bonheur et la vision change. Je m'envole encore une fois, et c'est une sensation merveilleuse. Nous retombons peu à peu dans l'atmosphère, et il existe un peu comme l’œil d'un terrible cyclone empli d'éclairs. Elphiane s'y dirige posément.

Je la suis et constate que cela fait comme de traverser un rideau d'eau fraîche.

Nous nous retrouvons en un lieu qui ressemble à une sorte de temple gréco-romain. L'intérieur est blanc et clair, il fait un temps radieux par la fenêtre.

 

  • Un simple camouflage, s'amuse Elphiane. Pour les nôtres, abriter des cités entières est aisé.



Elle sourit, car elle sait que je souhaite contempler la surface fascinante de ce monde. Cette fois, j'aperçois un ciel plutôt outremer sur l'horizon, et très lumineux, scintillant d'or et de blanc au firmament. L'atmosphère est comme chargée d'énergie.

- Suis-moi, me dit-elle.

 

Je la suis-donc, et nous franchissons cette fois une fenêtre dimensionnelle. Elle se montre patiente et douce malgré ma vive curiosité.

 

Nous aboutissons en un lieu radicalement différent.

 

Nous nous trouvons cette fois en un jardin où croissent une myriade de plantes sauvages et ornementales. Le résultat est un harmonieux entrelacs de plantes à couper le souffle, avec un mariage de feuilles parfait. Chaque feuille est disposée de manière parfaite, en respectant le positionnement des plantes voisines. Il existe des buissons pourpres, vert d'eau, émeraude et un jardinier à l'habileté sans nom a agi de la sorte pour en marier les couleurs.

 

  • En vérité ce sont les plantes qui agissent ainsi, elles poussent et nous les guidons simplement pour produire ce résultat, dit-elle en riant.

 

Je me retourne et je vois un petit temple arrondi, avec une citadelle de pierre ouvragée aux formes arrondies plaisantes. Elle pousse au ras d'une colline, et en ce lieu, on a l'impression que le jour va bientôt se lever. Il existe des fleurs qui commencent à ouvrir leurs pétales dans l'herbe et ici, ce lent mouvement de la végétation est visible.

 

  • Le temps est accéléré ici, explique gentiment Elphiane, c'est pourquoi l'ouverture des corolles de fleurs est visible.

 

Je reste émerveillée de tant de beauté et m'excuse de ma fascination pour cet endroit, mais elle ne s'offusque aucunement. Nous entrons à l'intérieur du fastueux édifice, aux murs qui semblent en marbre brun mêlé de jaune. Le sol est composé de multiples parements de pierre brillants comme un miroir, qui changent de couleur au ralenti. Il existe des colonnes, des arcades lumineuses et des fontaines, avec des habitants qui se promènent et discutent.

 

Elphiane m'invite à la suivre jusqu'à une vaste baie vitrée et me montre le belvédère.

 

Je demeure sans voix, car ce lieu se tient au dessus de la jungle en un surplomb fascinant. On aperçoit l'humidité qui jaillit lentement de la verdure, avec des fleurs en parfaite santé de taille impressionnante. Tous ces parfums sont enchanteurs et je verse des larmes de joie face à une telle beauté. Je suppose qu'il s'agit de l'intérieur de la planète. Loin sous nos yeux, des étagements de demeures ouvragées se perdent jusqu'au tréfonds de la jungle sauvage.

Il pleut et une douce vapeur s'élève. Les feuillages sont éclairés d'or, lorsqu'ils s'approchent des fenêtres de chaque habitation. Il existe des balcons superbes d'où les Vénusiens peuvent bondir allègrement, tels des oiseaux. Leurs corps sont éthérés, et ils flottent de manière exceptionnelle. La pluie ne les dérange aucunement. Ils s'élancent dans le vide et un tel envol est magnifique à voir.

 

  • Tous les habitants ne sont pas encore éveillés. C'est l'aube, mais tu peux me questionner si tu le veux.

  • Crois-tu qu'une telle beauté puisse renaître sur Terre, en notre temps ? Je peux dire, cela est-il possible.

  • Évidemment, répond-elle avec un grand sourire. C'est pour cela que je t'ai fait venir en ce lieu. Notre monde était tombé bien bas, en matière de guerres et de choses détestables. Nous avons pu entrer dans la dimension suivante.

  • Mais la surface de Vénus a été ravagée, lui dis-je.

  • Effectivement, la surface que vous connaissez est exempte de vie, me répond-elle calmement. Elle ne comporte plus que des extrémophiles. Il en est ainsi lorsqu'un monde passe dans la dimension suivante. La vie qui siège en un feuillet dimensionnel est déplacée sur la strate plus élevée. Le fait que nous ayons guerroyé n'a rien changé. Il existe toujours des strates désertiques, en dormance sur les planètes. Le fait que la vie ait pu s'épanouir dans la sixième dimension a été un très grand bienfait pour Vénus. Tu ne dois pas être triste, tout est bien lorsqu'il en est ainsi.

  • Comment une planète peut-elle ainsi passer à la strate suivante ?

  • Cela se fait tout seul, avec beaucoup d'amour dans le cœur. Si tous les habitants aiment la Terre, ils seront intégralement transportés dans la dimension suivante. Cela se fait naturellement, c'est ce que vous nommez l'évolution.

  • Je suis très heureuse qu'il en soit ainsi. Avez-vous pu nettoyer votre monde, épurer la strate matérielle ?

  • Oui, en effet. Tout ce qui entravait la vie a intégralement été ôté de Vénus, pour pouvoir l'aider à transiter. Il reste quelques ruines, qui ont été laissées en place par respect par rapport à l'histoire. Cela te plairait-il de les visiter ? propose-t-elle avec entrain.


Je suis confondue de bonheur d'une telle proposition, car la vie de Vénus m'a toujours intriguée.

Cette fois, au lieu de nous élever, nous semblons descendre. Un tourbillon sombre et indistinct m'entoure, et peu à peu l'image devient plus claire. Un édifice trapézoïdal est visible. Tout de pierre ouvragée, il est bancal et une partie s'enfonce dans le sable. Elphiane ne semble présente qu'en filigrane dans cette scène, sans doute pour se protéger. Le site ressemble à une sorte de mausolée. Je suis craintive, mais fascinée. La lumière est beige et la pierre écru. Il règne une chaleur intense, avec des tourbillons de chaleur qui entourent cet édifice. Je regarde mieux et perçois l'horizon. Le ciel est orangé, comme un crépuscule, et plus clair, par endroits. Ce lieu ressemble à un désert de pierre brûlant, mais il existe un peu d'eau sous pression en sous sol.

 

J'ai très peur d'entrer dans le mausolée, alors, Elphiane l'éclaire pour moi. L'intérieur de pierre brute est lézardé et crevassé de partout. Je crois d'ailleurs apercevoir un petit lézard et ma guide rit doucement. Nous descendons quelques marches, puis aboutissons à une caverne bien plus tempérée. Là, un peu plus loin dans un tunnel, nous percevons une lueur discrète.

 

Je m'approche et découvre un très beau spectacle. Des extrémophiles nombreux et fluorescents composent la vie de cette caverne. Il existe des sortes de grandes anémones de mer aux larges corolles délicates qui baignent dans un petit lac, mais également des crustacés, quelques reptiles et des formes de vie lumineuses qui flottent en l'air. Ils viennent à notre rencontre et je ressens une telle grâce, une telle pureté, que peu de mots peuvent me permettre de décrire tout cela.

La scène se voile et nous revenons à notre point de départ. Elphiane me remercie pour cette visite, car il est vrai que toute cette chaleur est un peu déstabilisante.

Elle me sert une boisson fraîche. J'éprouve quelque vertige, puis, je peux de nouveau poursuivre. Il s'agit d'une sorte de sirop légèrement bleuté au goût frais incroyablement léger et revigorant.

  • Ces êtres très purs dans la caverne, ils font le lien. Ils nous permettent de revenir parfois vers les plans plus bas. Nous sommes habitués à vibrer très haut maintenant. Les hautes vibrations sont éprouvantes pour des êtres qui n'ont pas l'habitude. Le corps vibre plus haut, donc les cellules ont une activité plus grande. C'est ce qui engendre cette chaleur intense.

  • Il est étrange que l'esprit puisse consommer des boissons à distance, dis-je simplement.

  • Rien que de très ordinaire. Vous rêvez souvent que vous prenez un breuvage, alors que votre corps se trouve en un autre plan vibratoire. C'est le même principe.

     

Elle reprend.

 

  • Tu demande à ce que certains êtres soient guéris. Je comprends. Mais ils ont fait leur choix. Tous ceux qui vivent une grave maladie sont venus sur Terre ainsi par choix, pour pouvoir vivre une incarnation qui leur apportera davantage. En les guérissant, nous les priverions de leur potentiel, de leurs possibilités d'évolution.

  • Je ne comprends pas. Le fait de vivre sain ne fait-il pas partie des possibilités des mondes de lumière ?

  • Expérimenter la maladie est aussi un bienfait pour l'âme. L'être trouve en lui-même un amour, une force insoupçonnée. Il peut se dépasser lui-même et apprendre à vivre avec sa maladie au quotidien. Il apprend la patience, le courage, et il peut expérimenter certains niveaux de conscience qui ne sont pas les mêmes que pour une personne bien portante. Lorsqu'un être est bien portant, il est plongé entièrement dans la société terrienne. Il agit sans se poser de questions. Des âmes ont fait ce choix de la maladie pour la dernière fois, car bientôt, elles ne pourront plus l'expérimenter. La plupart des planètes de la galaxie sont des mondes de lumière. Il en est de même pour Mars, dont la vie a atteint le niveau dimensionnel suivant. Bien sûr il reste de la vie à la surface de Mars, mais la majeure partie de la végétation, des animaux et de la vie biominérale a été transportée en son cœur, là où vivent les esprits les plus sages qui veillent ce monde. Je ressens que tu aimes beaucoup Mars et les autres planètes, de même que les tiens.

  • Il en est bien ainsi. Quand pourrons-nous vous voir et inviter une délégation de Vénus ?

  • Cela vient de se produire, dit-elle avec amusement. Nos deux mondes ne vibrent pas pareil, alors nous recherchons des personnes télépathes pour ce type de communion. Un contact physique avec le monde terrestre a déjà été engagé, et il est encourageant. Plusieurs de nos émissaires sont très actifs et agissent pour protéger la population de la Terre. Bien sûr, tout cela est insoupçonnable. Leur action est ainsi possible. Nous sommes des êtres discrets, mais influents, et nous savons combien vos journées peuvent être pénibles. Nous vous enjoignons de tenir, de conserver tout votre courage et vos espérances. Vos rêves se concrétisent de plus en plus dans le haut plan. Vos pensées sont extrêmement puissantes. Nous sommes très heureux d'avoir pu converser avec les habitants de la Terre.

     

Elle m'offre une dernière vision de ce petit paradis. Cette fois, le jour s'est levé, la lumière est pleinement épanouie sur la jungle environnante, tout est rayonnant de vivacité et de mille couleurs. Les oiseaux chantent et des milliers d'insectes volent. Chaque plante est une symphonie de roses, de blanc pâle et de bleu, aux parfums capiteux.

Des Vénusiens nombreux entourent Elphiane et viennent à ses côtés sur le petit balcon. Mon cœur se serre, c'est le moment de les quitter. Je les salue avec beaucoup d'émotion. Leurs êtres majestueux dégagent un tel amour, que ma tristesse s'évanouit.

La vision recule lentement, et je reviens en arrière.

 

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Publié dans Messages

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D
Cc Aurelia<br /> Merci beaucoup pour ton partage. Ça fait rêver et l'on apprend beaucoup de chose pour continuer à avancer. T'es un amour merci encore et merci à Dorian et Elphiane pour leur aide précieuse.<br /> Affectueusement<br /> David 😇 🙏 💕 💕💕
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A
Bonsoir David, <br /> Merci beaucoup à toi pour ton message si agréable. Cette transmission était très intense à recevoir et m'a laissé un profond sentiment de merveilleux ! Je suis vraiment touchée que cela ait pu te plaire. <br /> <br /> Un grand merci pour ta bienveillance et toute cette lumière qui jaillit de toi ! <br /> <br /> Je pense bien fort à toi, <br /> <br /> Aurélia