Les civilisations stellaires libres (9)

Publié le par Aurélia LEDOUX

Les civilisations stellaires libres (9)

Message du Professeur Zolmirel

 

Un nouveau message, c’est votre ami, le professeur Zolmirel,

 

Je reprends ce long récit, sur notre « premier contact », comme vous dites. Celui-ci a eu lieu avec nos amis, les Êtres de Lumière, habitant les Pléiades et venus nous visiter en très grand nombre, comme au temps de nos ancêtres.

 

En ces temps de féérie, j’étais bouleversé, une grande joie m’animait, car je savais que des choses merveilleusement nouvelles allaient se produire pour mon peuple.

 

Et il en fut ainsi. Rapidement après l’arrivée des Êtres de Lumière, des progrès fulgurants eurent lieu, dans le domaine des sciences, notamment du vol spatial, de l’art et de l’artisanat et tant d’autres. Cela, je pense bien, grâce à leur brillante impulsion, non seulement énergétique, mais aussi par la foi encore plus immense qui nous animait.

 

Je devins très ami avec Dorian, et je l’emmenais visiter les chantiers spatiaux. Ce en compagnie de mon ami, le sage Amoni, et de Nerti et Zilner, bien sûr.

 

Les chantiers spatiaux, étaient situés à la périphérie des centres urbains. Les vaisseaux que nous concevions en cette époque étaient différentes sortes de nefs, de croiseurs élancés et de navires plus vastes, destinés essentiellement à stationner dans l’espace.

 

Nous étions responsables du ravitaillement de nombreuses bases dans notre système stellaire, car des peuples n’avaient point atteint ce même degré souriant d’autonome alimentaire.

 

Les Êtres de Lumière nous aidèrent à concevoir de petites stations de cultures, des écosystèmes aisément aménageables, sur des astéroïdes par exemple, à condition d’être placés dans une atmosphère protectrice. Ils étaient parvenus à résoudre le problème de la stimulation énergétique des plantes, qui dépérissaient souvent sur les astéroïdes à trop faible gravité. Pour ce faire, ils utilisaient une lumière polarisée, qui passait au travers de cristaux et créait un milieu très agréable pour les plantes, les arbres.

 

Tout ceci nous enchantait, bien sûr. Nos amis avaient également réussi, à résoudre le problème de la survie dans l’espace, tout comme nous, ils utilisaient des modulateurs, des pendentifs.  Ces derniers délivraient en permanence l’énergie de notre planète-mère pour nous protéger. Leur science en matière de protection face aux radiations dangereuses était également étonnamment puissante, bien supérieure à la nôtre.

 

En ce matin très bienvenu, nous nous sommes rendus assez loin de notre petite bourgade, au sommet d’une vaste colline. Un très grand hangar tout panaché de vert abritait plusieurs navires en cours d’assemblage. Des savants, des mécaniciens et des robots déambulaient entre chaque navire avec efficacité.

 

Dorian était tout heureux de ce spectacle, quant au petit Nerti, il ne tenait pas en place. Notre petit compagnon avait grand hâte de partir en mission. Le premier vaisseau avoisinait les vingt mètres de diamètre, c’était une petite nef, idéale pour aller visiter les lunes voisines de notre monde. Le vaisseau était composé d’un revêtement en astrocéramique, un matériau très dur, résistant à la friction et aux impacts de micrométéorites. Sous ce revêtement, venaient d’autres matériaux cristallins composés de matrices améliorées d’atomes de silicium, de verre et de titane, alliées à du carbone. Un champ de cohérence électromagnétique circulait dans la paroi de ces navires, pour les rendre pratiquement indestructibles. En plus de cette protection, ils étaient bien évidemment équipés de déflecteurs dernier cri.

 

C’était ce dont nous étions capable de mieux, de plus abouti. Dorian admira ce navire, et d’autres, où beaucoup de jeunes enfants s’affairaient, guidés par des adultes.

 

Sur notre monde le travail des enfants est très élaboré. Ils travaillent certes moins que nous, mais leur aide est précieuse pour effecteur des tâches de câblage par exemple, car leurs mains sont plus fines. Nous cultivons le meilleur en eux, pour faire croître leurs compétences de manière exponentielle.

 

Je tiens à préciser que chacun des enfants présents sur place était ravi d’être là, et Dorian s’en est bien rendu compte. Chacun des êtres présents dans le hangar s’est tourné vers lui, et une petite assemblée est venue saluer notre ami entouré de lumière.

 

Dorian a été ravi, il a suivi les enfants, tout fiers de lui faire visiter l’intérieur de nos appareils.

  • Voici un très bel ouvrage, très abouti, qu’il sera certes bien aisé de transmuter en lumière a t-il dit en riant,
  • Que voulez-vous dire ? ais-je demandé
  • Ces vaisseaux peuvent être transmutés en de la matière vivante, de l’énergie-lumière. Cette énergie est présente à un degré plus ou moins intense en chacun des objets que nous utilisons. Tous les objets, toute la matière aspire à devenir pure lumière. Sur mon monde qui se trouve au niveau supra-éthérique, tout ce qui s’y trouve possède une allure lumineuse. Ceci fait que nous pouvons agir sur notre environnement, directement par l’esprit, la pensée. Nous sommes reliés à tout ce que nous créons, tout ce que nous touchons.
  • Et nous le sommes aussi, exposa le sage Amoni. Bien des nôtres arrivent à modifier la matière, à la courber suivant des lois gravitationnelles que nous étudions depuis fort longtemps. Certaines équations sont presque abouties, mais nous butons sur les paramètres d’équilibrage du champ quantique en fonction de la forme de pensée manifestée, ou non manifestée. (?)
  • Vous devez considérer que tout siège déjà en essence dans l’univers, tout vient de votre pensée première, c’est votre pensée qui fait qu’un objet prendra forme, se dégagera peu à peu. C’est ainsi que les sages de votre monde matérialisent des boissons ou des mets, ils ne pensent pas en équations mais en nécessité, en besoins.
  • Il en est bien ainsi, répliquais-je, les anciens peuvent même déplacer des habitations entières. Ils savent le faire, mais non expliquer ces facultés.
  • Y parviendraient-ils avec autant d’aisance si leur action était réfléchie ? s’enquit Dorian. Bien sûr que non, car toute action à priori impossible, de l’esprit sur la matière, vient du cœur, de la foi. C’est la foi qui élève notre faculté à penser plus loin, au-delà de tout ce qui a pu nous être enseigné.

 

Il se trouve que je n’entendais plus le son du moindre outil dans l’atelier. Je réalisais bientôt que des dizaines de regards ravis fixaient Dorian et buvaient ses paroles.

 

Mon ami déambula dans le hangar et parvint bientôt à trouver ce qu’il cherchait.

  • Ceci pourrait convenir, fit Dorian en montrant une épave métallique complètement tordue, qui tenait à grand peine sur des étais.
  • C’est un vaisseau inconnu qui a été découvert sur un astéroïde éloigné, exposa, un expert en ingénierie spatiale. Les membres de l’expédition nous l’ont confié pour que nous en étudions la propulsion avant de le fondre… Hélas, il est si abimé que nous ne pourrons pas en tirer grand chose. J’ai bien peur que cet engin ne puisse plus décoller.

 

Chacun s’approcha, les enfants, impatients de ce qui allait suivre, désignaient l’épave cabossée en riant

 

  • Toute chose de ce monde a un sens. Ce vaisseau a été construit par des êtres inconnus, qui l’ont envoyé patrouiller en votre quadrant, où il s’est écrasé. Les pilotes ont pu s’en extirper à temps. Ils voulaient atteindre votre monde, dont ils avaient entendu parler. Ils sont restés habiter sur des lunes voisines de votre secteur. Cette épave est immensément ancienne, mais sans doute très importante pour eux. Voici pourquoi vous voulez l’étudier. Vous cherchez à en savoir plus sur votre passé, émit Dorian
  • Cette épave est immensément ancienne, en effet, seuls les prescients ont pu nous fournir des indices, cela vient des formes-pensées des pilotes qui sont restées présentes dans la matière, reprit l’expert. Je suis impressionné que vous parveniez aux mêmes conclusions que nous.

 

Dorian eut un sourire poli, puis s’approcha de l’épave en piteux état, qui était criblée d’impacts, de zébrures et de poudre de roche. Les plus habiles mécaniciens n’étaient même pas parvenus à reconstituer la forme de cet esquif sur leurs consoles, tant le métal en était déformé.

 

Dorian se tourna vers le vaisseau et le contempla, comme s’il eut été la plus belle chose au monde. Lentement, le vaisseau se mit à trembler, il s’éleva avec grâce, l’avant se redressant avec aisance, pour former les lignes typiques d’un petit croiseur effilé très élégant. Les ailes se redressèrent de même, il manquait une bonne partie du métal. Il y eut de nombreux murmures admiratifs.

 

Chacun resta muet de ravissement lorsque le petit vaisseau redescendit au sol. Le métal était à présent recouvert d’une étrange matière sirupeuse irisée, qui faisait penser à du vernis. Les différents vides présents dans la structure se colmataient lentement. Les parois absentes repoussaient littéralement. Il apparut finalement parfaitement intact et brillant comme s’il venait d’être assemblé ce jour !

 

  • Quel prodige ! fit l’expert en ingénierie de vol

 

Chacun murmurait des prières, ou souriait largement.

  • C’est un exemple simple de ce que la lumière intelligente peut faire en recréant de manière spontanée un objet détruit par le passé et en le reconstituant à l’identique, avec certaines améliorations, comme ce vernis. Le peuple de Gaïa sera très heureux si vous lui offrez ce petit croiseur en signe d’amitié.
  • Ce vaisseau est très joli, s’extasia Zilner, absolument enchanté. Qui va le piloter ? Croyez-vous qu’il peut voler ?
  • Cela est bien certain, fit le sage Amoni. Rien que notre amie Erazel ne puisse faire.
  • Où se trouvent les êtres de la planète Gaïa ? demanda une dame alien de haute taille
  • Ils se trouvent un peu plus près du cœur de la galaxie, leur planète est un petit monde bleu qui focalise bien de l’attention en cette fin de siècle (18ème siècle). Les humanoïdes qui peuplent sa surface font des progrès lents en ce temps, en matière d’ingénierie scientifique. Nous sommes confiants.
  • Ont-ils d’autres vaisseaux comme celui-ci ? demanda un enfant
  • Oui, mais ils l’ont oublié, ils ont oublié que leurs ancêtres étaient de grands explorateurs de l’espace…. C’est à nous de le leur rappeler maintenant

 

Notre aimable visite du petit hangar se poursuivit agréablement. Lors de celle-ci Dorian influença divers mécanismes antiques, que nos experts peinaient à réparer depuis longtemps.

 

Tous s’en réjouirent et le remercièrent. Une joie intense nous habitait.

 

Dorian nous désigna le ciel et la jungle alentours.

 

  • Je me sens si bien sur cette planète, dit-il en nous regardant tous. Vous êtes un peuple si accueillant ! Votre propension à visiter l’espace, le soin que vous prenez à peupler les sphères de nouvelles vies végétales font de vous un très grand peuple.
  • Les anciens ont indiqué qu’il en était bien ainsi, que cela était notre rôle de couvrir ces planètes de vie végétale nouvelle, exposais-je à mon ami

 

Nous avons improvisé un petit buffet dans le hangar. D’autres Êtres de Lumière parurent, notamment Orel, et chacun se sentit pleinement, follement heureux.

 

J’ai été ravi de conter ce message, je pense bien à vous et vous remercie,

 

Votre ami le Professeur Zolmirel

 

 

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes :

Publié dans Messages

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article