Les premiers pas du petit alien (1/3)

Publié le par Aurélia LEDOUX

Les premiers pas du petit alien (1/3)

Message du Professeur Zolmirel

 

 

Nous étions de retour en notre jolie demeure, et je savourais chaque instant de ma nouvelle vie.

 

Pour commencer, Limmel, la jeune sœur de Zilmis vivait désormais avec nous. C'était une joie infinie de découvrir sa personnalité douce si attachante. Elle était d'une gaieté communicative.

 

Tous les matins, elle se levait en manifestant une grande joie. Notre contrée lui plaisait énormément. Habitant la province si sèche des montagnes, elle avait été bien peu habituée à voir autant de végétation luxuriante.

 

  • Je suis émerveillée comme tout est beau ici, comme les vôtres savent s'entourer de si jolies choses, de prendre le temps de discuter, de rire. En ma province d'autrefois, les prêtres avaient interdit les divertissements, il fallait toujours travailler.

  • Cela est bien bas, exposa Amoni en servant le petit déjeuner. Les prêtres ont fait preuve de cruauté en vous imposant tant de règles. A présent, tu es libre, et tout ceci appartient au passé. Il nous importe que tu prennes le temps de vivre, de profiter de ces moments de communion.

 

Nous avons passé un moment plaisant. Zilmis avait cuisiné, et Amoni avait servi. Je me dévouais donc à débarrasser la table, et nettoyer la vaisselle. La cuisine impeccable d'Amoni était emplie de nombreux bocaux de condiments, avec des herbes du jardin.

 

Zilmis partit peu après au centre de remisage stellaire. Cela nous permit de converser avec Amoni.

 

  • Et comment se porte donc la cuisine de votre logis ? questionna-t-il posément.

  • Les taches sur les murs ont diminué, mais il nous faut agir pour continuer à laver tous les placards aujourd'hui, exposais-je. Il est là toutes sortes de rangements moisis qui ont bien besoin d'être nettoyés.

  • C'est tout à fait inacceptable, répondit Amoni, qui était très pointilleux sur la propreté d'une cuisine.

  • Et je suis d'accord pour frotter comme il convient, assura Limmel d'un ton enthousiaste.

  • Moi aussi, déclarais-je. Cela permettra de faire une surprise à Zilmis quand il rentrera.

  • Nous beaucoup de mobilier à démonter, exposa Minel. Cela nécessaire pour obtenir bon résultat.

 

Nous nous sommes mis au travail. Minel, qui était très grande, tenait les meubles posés au mur, pendant qu'Amoni et moi-même faisions agir nos fluides en même temps pour les décrocher. Ils en vinrent à avoir un poids insignifiant.

 

C'étaient de jolis meubles avec des vitrages colorés figurant des fleurs. Nous les avons posés avec précautions. Limmel démonta les portes aisément, puis les disposa sur la table. Elle en aspira tous les interstices. Minel désassembla les montants, pour ôter les étagères. Amoni répandit une mousse à l'odeur agréable. Je pris une petite brosse pour retirer la moisissure dans les recoins.

 

  • Tout ceci est absolument immonde, soupira Amoni. Qui donc pouvait ainsi cuisiner en un tel lieu ? soupira-t-il en retirant une imposante quantité de poussière sur les murs.

  • Cette cuisine ne devait pas être chauffée, comme tout le reste de la maison, assurais-je. Nous allons arriver à la saison des vents et des pluies. Il va falloir réparer la chaufferie au plus vite. Autrement, le moisi reviendra.

 

Nous nous sommes activés d'heureuse manière. À plusieurs, le travail pénible devient une joyeuse entreprise. Nous avons nettoyé et séché une jolie collection d'armoires moisies et de placards usagés. Limmel ne ménagea pas ses efforts, elle fit merveille sur des ustensiles antiques rouillés, elle découvrit un lot de louches en cuivre fort anciennes, destinées aux confitures.

 

C'était un cadeau que Zilmis apprécierait au plus haut point. Tout comme sur votre monde, les nôtres utilisions des détergents et des lessives naturelles pour faire briller une cuisine. Nous avons étendu le mobilier à l'ombre afin de le faire sécher.

 

Quant aux ustensiles, Amoni les disposa sur un linge et les aligna au soleil sur une table. Celle-ci avait également retrouvé sa couleur d'antan.

 

L'après midi fut consacré au nettoyage intégral du mur et des plafonds. Avec leur grande taille, Amoni et Minel frottèrent le plafond grisâtre, tandis que Limmel et moi-même nous attaquions aux murs moisis. Il fallut là toute notre obstination pour en venir à bout.

 

Chacun de nous contempla en soirée la cuisine jaune pâle d'un œil ravi. Nous avions gratté l'enduit qui s'était effrité sous l'humidité. Des carreaux brillants s'étaient détachés du mur. En verre trempé, ils abritaient en leur centre le dessin d'une fleur à chaque fois différente. Très habile de ses mains, Limmel prépara du plâtre fin. Elle reboucha diverses fissures avec une belle aisance. En un éclair, le mur rugueux se transforma en une belle surface lisse. Elle utilisa le reste du plâtre pour recoller les carreaux manquants. Pour les centrer avec précisions, elle utilisa des petits morceaux de bois.

 

  • Voici là quelque chose de bien intéressant, exposa Amoni avec admiration. Vous agissez là de manière merveilleuse.

  • J'ai toujours vu mon père agir de la sorte, émit timidement Limmel en devenant écarlate. J'ai toujours rêvé de faire de même. Il est normal que j'agisse ainsi, vous êtes si bons de m'accueillir. Maintenant, il reste à faire les joints quand ce sera sec.

 

Nous avons achevé notre ouvrage par le décrochage des rideaux restants de la cuisine et du séjour. Ils étaient si endommagés par les ans, que nous les avons mis en une caisse destinée au recyclage des tissus. Amoni brossa la poussière restante sur les murs. Il contempla la cuisine défraîchie, mais propre d'un air satisfait. Nous avons sorti le bac à compost à l'extérieur, afin d'en vider le contenu.

 

Il abritait un humus très ancien, de bonne qualité, qu'Amoni inspecta à l'aide d'un senseur.

  • Tout ceci est excellent, dit-il. Nous pouvons l'utiliser sans risque pour les plantations.

 

Limmel m'aida à nettoyer l'intérieur du réservoir à l'eau claire. Nous avons pu aller le faire sécher au soleil, car le bois spécial en était vraiment très dur.

 

Après tous ces exercices, nous étions en un état peu reluisant. Amoni contempla avec effroi son visage et ses bras couverts de traces de lessive et de mousse grise. Nos mains étaient noircies et nos habits tachés. Chacun se rendit à la salle de bains où il resta un temps appréciable.

 

En soirée, nous avons rentré tout le mobilier bien sec et propre. Nous étions sincèrement heureux de tout le travail accompli.

 

 

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