Le voyage vers la guérison (2/2)

Publié le par Aurélia LEDOUX

Le voyage vers la guérison (2/2)

Message du Guérisseur Lestrys (suite et fin)

 

 

Notre avancée se poursuivit, passant du pays des blancs sommets à celui des gouffres obscurs. Une jungle épaisse masquait des trous emplis d'eau, et Eratsu, très sensible, prit les commandes du navire. Habile à les détecter, il contournait avec brio les zones dangereuses.

 

Advint ensuite, un très long désert pierreux, visible à perte de vue. Un soleil ardent frappait notre navire. Anticipant ce qui allait suivre, j'activais la ventilation, et ouvris l'avant du vaisseau. Une brise fraîche nous apaisa aussitôt, due à la vitesse très élevée de notre transport. Le sol plat très régulier était idéal pour cela.

 

Bientôt, la cellule énergétique de notre navire commença à faiblir, Eratsu abaissa la vitesse, me laissant les commandes. Nous conservions une vitesse très honorable, bien que le soleil décline. Nous sommes parvenus en une zone plus accidentée peuplée de hauts cactus et de rocs arrondis plaisants. Une jolie rivière s'écoulait, menant à un défilé superbe. Là, dressée comme une promesse, une citadelle de pierre superbe s'élevait, avec des milliers de fenêtres sculptées. C'était un pur chef d’œuvre, et tout ceci nous émerveilla. Des jardins somptueux s'étageaient sur les hauteurs, avec des cultures de cactus de belle taille.

 

Des reptiles vivaient en ce lieu, il s'agissait de lézards raffinés pour la plupart, avec des humanoïdes et des aliens. Ils nous firent bon accueil, nous menant à des chambres douillettes.

 

  • Nous avons été prévenus de votre accueil, fit un lézard courtois très élégant. Ces petits ont besoin de fraîcheur. Vous serez les bienvenus pour venir vous restaurer une fois que vous aurez pris du repos.

 

Je contemplais avec ravissement des appartements superbes au murs clairs et aux jolies fenêtres arrondies. Des plantes fleuries embaumaient l'air, croissant dans de grands bacs. La décoration était surtout constituée de paysages exceptionnels de montagne, de plantes et d'animaux exotiques. J'entrais en une chambre bleu pastel, retirais mon manteau et m'endormis aussitôt en un lit moelleux. Célia, qui n'avait pas besoin d'autant de sommeil, resta à lire auprès de moi. Je sentais sa présence si brillante en mon sommeil, et cela me combla de joie.

 

À mon réveil, quelques heures plus tard, il y avait une surprise. L'un des enfants, un petit clone Denakh, s'était dressé, observant les champs de cactus par le fenêtre.

 

Nos hôtes à la peau écailleuse, semblaient raffoler du soleil. Ils s'affairaient sereinement parmi les plantations, amendant le sol, récoltant ou semant.

 

Je m'approchais du petit clone adorable, tenant ses petites mains. Il comprit aussitôt et se leva avec efforts. Il fit un pas, puis deux, et trébucha. Je versais des larmes de joie en le berçant près de moi. Nous avions réussi ! L'un des enfants était en bonne voie de guérison.

 

Nos hôtes nous convièrent à un excellent repas, surtout composé de fruits et de cactus. Tout se révéla excellent, nous étions comblés de découvrir de nouvelles saveurs. Le petit blessé avait été installé sur un siège spécial par nos hôtes si attentionnés. Il suivait la conversation, gazouillant de temps à autres, ses grands yeux brillants semblant tout comprendre de nous. Les autres sommeillaient en une autre pièce, encore trop fatigués pour cet exercice.

 

Célia prit l'enfant dans ses bras, lui faisant prendre un peu de gelée de fruits. Son regard exprima un contentement presque douloureux. Ces enfants n'avaient connu que de mauvais traitements. Maintenant, afin de renaître, ils avaient droit au meilleur de ce que pouvait offrir ce monde.

 

Nous avons été conviés par nos amis lézards à une promenade du soir dans ce qu'ils nommaient le jardin des senteurs. Comment décrire un tel endroit ? Il y est une telle profusion de fleurs si délicatement parfumées, que l'on entre aussitôt en un rêve éveillé. C'était merveille pour le regard que de contempler de telles variétés, mariées avec art à des buissons épais, où venaient de poser des nuées d'oiseaux et de papillons.

 

Je contemplais avec émoi ces corolles divines, où s'écoulait une rosée légère, celle apportée par des brumisateurs tout autour de nous. Chacun de nous poussait un lit flottant avec un petit blessé à l'intérieur. Les enfants admiraient eux aussi cet endroit souriant. Une flamme hésitante comme un espoir fragile naissait dans le regard des plus farouches.

 

Ce lieu de repos foisonnant de vie nous fit entrer en un doux contentement. Nous avons été coucher les enfants qui s'endormirent en peu de temps. Darsimen et Eratsu restèrent à deviser sur la terrasse, admirant le ciel nocturne en philosophant. Je servis un breuvage apaisant à chacun, et réalisais que Stency s'était endormi dans mes bras.

Il avait lui aussi besoin de guérir. Sa venue en ce lieu n'était nullement le fruit du hasard. Lokhaïl dormait sur la table. Nous avons été les étendre sans les éveiller.

 

Tout à fait ravi, je contemplais les enfants endormis en échangeant un sourire avec mes compagnons. Nous nous sommes étreints et avons été dormir à notre tour.

 

Je songeais avec joie que les quatre petits rescapés auraient bientôt le bonheur de grandir au milieu d'une famille.

 

Recevez toute ma gratitude, amis souriants du monde du dessus. Je vous adresse tous mes veux de joie et de bonheur en cette nouvelle année !

 

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes : 

 

 

 

Publié dans Messages

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