Les activités sur mon monde (1/4)

Publié le par Aurélia LEDOUX

Les activités sur mon monde (1/4)

Message du Professeur Zolmirel

 

 

Nous étions revenus depuis peu en notre jolie vallée, et notre vie paisible avait repris son cours, avec nos plus proches voisins et amis.

 

Ce matin là, Zilmis se leva en sortant gaiement de notre logis. Son allégresse était contagieuse, car notre plus proche voisin avait prévu de lui faire visiter son atelier. Il fabriquait des ustensiles de cuisine, cela requérait tout son temps. Son savoir-faire était aussi partagé avec ses enfants et leurs époux.

 

C'était une jolie demeure tout en bois, avec de multiples décorations ajourées au niveau des fenêtres.

J'y entrais avec plaisir, accompagné d'Amoni et de Minel, tout aussi curieux que moi.

 

Nos amis nous firent bon accueil, tout aussi ravis de présenter leur travail, que nous de le découvrir. C'était une grâce que de songer à autant d'habileté.

 

L'atelier était pourvu des systèmes de filtrage dernier cri, obligatoires en ces circonstances.

Il existait plusieurs petites pièces, toutes abritant des forêts d'outils très variés.

 

J'aperçus un dispositif pour recueillir les microparticules de bois et de métal, avec des « champs » électrostatiques, autour des machines de découpe et de polissage. Ces champs étaient placés judicieusement au niveau des lames, de telles sorte qu'aucun fragment de s'en échappait.

 

Les machines dont il est question sont sensiblement identiques à ce qui existe sur votre monde, à ceci près que les lames, les disques de ponçage, sont en un matériau bien plus résistant et pratiquement inusable. Les lames sont coulées en acier diamant, et les meules sont tout simplement en pierre, avec un grain très fin.

 

Bien sûr, l'usinage était effectué aussi à partir de l'esprit, nous expliquait notre hôte. Lorsque le métal était bien chauffé, il présentait une forme pâteuse, et des experts parvenaient à le courber harmonieusement, avec une grande précision.

 

L'un de ses jeunes fils était précisément occupé à mouler une série de louches et de cuillers.

 

Zilmis observait d'un œil fasciné le prodige. La feuille de métal rougie se tendit et se bomba lentement, laissant en effet apparaître la forme de l'ustensile. Le Galmol qui effectuait cette opération paraissait quelque peu absent, comme perdu en un rêve éveillé.

 

C'était vraiment du très beau travail, chacun de nous retenait son souffle. Le métal produisit un infime tintement. L'objet refroidissait, et le jeune expert sortit de sa rêverie, semblant nous apercevoir.

 

Il saisit une tige en acier bien brillante et y raccorda de manière parfaite les deux parties, le métal se courba comme s'il eut été une pommade, épousant parfaitement la forme souhaitée.

 

Son père nous montra une série de poêles, qui venaient d'être fabriquées le matin même. En habile cuisinier, Zilmis estima l'épaisseur du métal, songeant même à quels plats il pourrait les destiner.

 

  • Tout ceci est un sublime ouvrage, dit-il en détaillant le manche ciselé avec virtuosité.

Certaines poêles étaient en tôle, exactement comme ce qui existe chez vous, d'autres en fonte, en inox, ou encore en pierre de lave.

 

À l'arrière, une unité de poterie avait été aménagée, avec plusieurs fours fonctionnant au méthane.

 

Des blocs de basalte attendaient, entassés dans de grandes cuves.

 

  • Le four à basalte est un peu spécial, expliqua la charmante épouse de notre hôte. Nous utilisons la courbure de la gravité, pour que la matière puisse entrer en translation dimensionnelle. Ainsi, elle est forcée de fondre. Autrement, le procédé de fonte serait trop long à obtenir. Nous obtenons une coulée, et ensuite, nous pouvons fabriquer de très nombreux objets.

 

La zone de coulée était effectuée dans une pièce très différente, aux murs tout de pierre, et au sol brut. L'endroit était propre et bien rangé, et comprenait des sortes de toboggans de pierre. Des moules très précis, servaient à obtenir des objets en obsidienne d'une rare beauté. Il s'agissait principalement de vases, de plats, de bols et aussi de frises, qui étaient accrochées au dessus des portes avec des formules de bénédiction. Le plafond comportait un nombre de grilles et des filtres plus important.

 

Je compris que cette zone très chaude, était uniquement visitée par des androïdes lorsque le four était en activité. Pour l'heure, en effet, deux androïdes étaient occupés à balayer et prendre soin des plantations.

 

C'était une formidable journée qui avait bien commencé. Nos hôtes nous ont offert une petite collation, très heureux de notre venue.

 

Nous les avons quitté peu après, retournant chez nous.

 

Un peu plus tard, nous avons rejoint notre transport, où Orel et Dorian nous attendaient.

 

Nos amis êtres de lumière semblaient ravis par la perspective d'une visite très particulière et bien chère à mon cœur.

 

Le vaisseau décolla en peu de temps, piloté par Amoni qui me fit un clin d’œil.

 

  • Je suppose que vous savez où nous allons, ami ? me dit-il en riant.

  • Je le devine bien, répondis-je, en riant à mon tour. Il s'est manifesté toute la matinée, et sa pensée est plutôt affairée.

 

Nous étions repartis de chez nos amis avec une belle provision d'ustensiles, qu'ils nous avaient offert gracieusement. De notre côté, nous leur avions offert des lots d'épices, de plantes médicinales, de champignons, et aussi d'ouvrages.

 

En maître de cuisine soigneux, Zilmis avait déjà un grand nombre de plats et de poëles. Aussi, nous avions jugé bon d'offrir le surplus. Je songeais qu'il serait ravi, très certainement.

 

Vous pouvez reproduire ce texte et en donner copie aux conditions suivantes : 

 

 

 

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