Envers et contre tout (1/2)
Message des Vénusiens
Bonjour à tous et bienvenue. Je suis Orthon de Vénus. C'est une joie de revenir me poser parmi vous.
Nous sommes avec vous, envers et contre tout, en pensée. Nous sommes vos amis souriants et aimants du monde subtil, celui qui se tient juste derrière le voile de votre Terre.
De tout temps, les hommes ont été avides de conquêtes et impatients, donc, de lancer de nouveaux objets sur notre monde.
Vos savants pourraient, s'ils le voulaient, explorer le sol de ce que fut Vénus, bien autrefois, c'est à dire un monde de lave, avec peut-être quelques formes de vie extrémophiles, et aussi, des ruines fastueuses, à demi englouties dans le substrat.
Pour ce faire, ils prendraient de grands risques.
Pourraient-ils concevoir que la vie de notre monde se tient abritée en une dimension plus subtile, plus énergétique que la vôtre ?
Pour vous donner une idée, il court nombre de pylônes sur votre Terre. Si vous vous mettez un court instant à la place de l'électricité, vous pourriez entrevoir un peu ce à quoi ressemble la vie sur notre sphère. Elle est de nature impalpable, pour les vôtres, à part pour l'esprit.
L'esprit des hommes sait se placer au delà de ce qui est matériel. Il sait voir bien plus grand que ce que lui présente la finitude du regard humain, qui ne balaie qu'un infime spectre de la lumière blanche.
Il apparaît peu à peu. Je vois une haute silhouette entourée d'une grande lumière blanche. Il diminue un peu son éclat et je puis entrapercevoir un homme d'une paix et d'une beauté sereine, sans âge.
Je suis là pour vous aider, tenter de vous montrer le chemin, reprend-il.
Nous sommes très heureux que le peuple de la Terre s'intéresse à ce point à notre monde.
Il se retourne légèrement, et je vois un homme aux cheveux blonds et une femme aux cheveux auburn apparaître à ses côtés. Je les salue avec joie. Ulphéniel et la jeune femme, que j'ai surnommée Lena sont de retour. Je vois que ce nom lui convient tout à fait et qu'elle l'approuve.
Nous sommes avec toi en pensée, expose Ulphéniel, je vais maintenant te montrer si tu le veux bien, une centrale énergétique et un lieu de surveillance du ciel. Nous avons aussi une vaste aérogare.
En effet, l'image d'une gigantesque astrogare transparaît bientôt. Il existe un ciel d'un bleu azur tout illuminé, magnifique et quelques étoiles discrètes.
L'installation se situe au point d'entrée de Vénus, à la limite entre la magnétosphère et les niveaux internes de la planète. Elle est protégée par un grand nombre de dispositifs de sécurité, et bien sûr, des portails subtils. Ils sont une sorte de corridor d'accès restreint et permettent de protéger d'immenses cités de la convoitise minière, entre autres.
Le lieu qui s'offre à mon regard est d'une beauté extraordinaire, avec des lignes très allongées, de vastes balcons incurvés de couleur bleutée et pastel, sous des éclairages presque dorés, qui font régner une atmosphère mystérieuse, propice au voyage, à la contemplation. Il existe des dizaines et des dizaines de niveaux. Ce lieu est agrémenté de plantes, et l'éclairage bleuté, doux pour le regard, magnifie les vaisseaux en partance. Ils sont au nombre de trois ce soir. Ce lieu ressemble un peu à un vaste aéroport. Il existe un lieu de prière, de méditation, un petit salon agréable, où les familles viennent saluer leurs proches.
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Ce lieu est réservé aux départs, explique Ulphéniel. La vibration qui se trouve dans les murs y a été apportée pour faciliter la séparation entre les êtres.
J'aperçois une navette, un vaisseau gris argent, dont le métal semble en acier brossé, mais bien plus résistant. Une matrice de verre irisé, d'énergie, entoure le vaisseau. Il est pour ainsi dire vivant et allongé, un peu comme un insecte, avec des pieds fins. La forme trapue est celle d'un cloporte, en très lisse, avec quatre pieds terminés par des amortisseurs.
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C'est un petit vaisseau de croisière, explique Orthon. Celui-ci ne fait que 60 mètres de long.
Je me promène sur le tarmac, et constate qu'en certains endroits, il fait presque nuit. C'est comme si la lumière pouvait éclairer à volonté certaines zones, bien que les lampes à plasma ne soient pas visibles.
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Nous avons la possibilité de déplacer l'éclairage à volonté, assure Léna. Cela est plus facile et plus agréable pour les passagers.
Je me dirige vers un autre vaisseau, une forteresse celui-ci. Il fait la hauteur d'un immeuble de dix étages et sûrement environ 700 mètres de long.
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C'est exact, assure Ulphéniel. Il s'agit d'un vaisseau de secours médical, un vaisseau en partance sur d'autres mondes, pour déplacer des rescapés.
On aperçoit cette fois des files de passagers impressionnantes, avec des centaines d'aliens de toutes les espèces, un nombre important de petits Gris très affaiblis, mais aussi des aliens éclairés qui ont achevé en partie leur transformation, et dont la plupart sont couverts de taches lumineuses. Il existe des humanoïdes également au visage farouche, de la Terre et d'autres planètes. Ils possèdent de même des marques de lumière sur les membres et le visage. Leurs teints sont très variés, comprenant le jaune, le bleu, et même le vert.
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Il existe des humanoïdes de toutes les couleurs possibles, de même que les fleurs, leurs organismes abritent des pigments colorés, explique Orthon. Cela suppose que nos experts guérisseurs aient acquis de grandes connaissances pour leur rendre la santé. Tous ces êtres sont nos amis maintenant, ou en train de le devenir. Ils sont déplacés, car la radiance de Vénus les ferait périr à coup sûr. Nous souhaitons qu'ils puissent transmuter leur être sombre dans les meilleures conditions possibles. Ceux qui ne souhaitent pas nous rejoindre seront déplacés jusqu'à la destination de leur choix.
Les files de voyageurs exténués grandissent. Chaque être est accompagné d'un ou plusieurs soigneurs qui l'aident à s'installer à bord du vaisseau, et se chargent de ses effets. Les passagers sont allongés et placés peu à peu en léthargie pour supporter l'accélération. Certains font l'objet d'une surveillance particulière, ils ont juste assez d'énergie pour effectuer le voyage.
Une fois les passagers en lieu sûr, les Vénusiens, hommes et femmes, ressortent du vaisseau et s'envolent ou disparaissent joyeusement. Bientôt, tous les passagers sont en sécurité, et le beau vaisseau s'illumine entièrement pour saluer la base.
Les éclairages intérieurs sont tout dorés et extrêmement attirants. Une lueur dorée jaillit des réacteurs. Je sais que je ne dois pas m'approcher, car ce flux est assez intense. Il est vraiment attirant, je ressens alors ce que peuvent éprouver les papillons de nuit.
Je m'approche, puis recule aussitôt. Je reste à bonne distance avec les trois Vénusiens. Le flux du vaisseau est déstabilisant pour moi. Il s'élève avec majesté, puis accélère prodigieusement. Je vacille un peu.
Je suis un peu mal à l'aise, car je sais que j'ai fait preuve d'un excès de curiosité, mais ils le comprennent. Je m'excuse vivement.
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Il n'est pas aussi facile pour les tiens de résister à ce flux, explique Ulphéniel. Nous ferons mieux la prochaine fois.
Comme la dernière fois, mes guides me donnent à boire une eau très fraîche et revigorante. Cela me procure un grand apaisement, je les remercie. Nous ne sommes pas faits pour vibrer aussi haut, et ce flux de la planète est assez intense pour les nôtres.
Cela n'est pas feint, car à chaque fois que je reçois ces transmissions si spéciales, j'ai l'impression de ressentir une chaleur intense. Ils me laissent me ressaisir avec leur bonté habituelle, puis je parviens à reprendre pied.
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Il ne faudra pas s'approcher autant la prochaine fois, explique Ulphéniel en riant. Il est bien certain que cette radiance est très élevée. Nous allons pouvoir continuer la visite. Tout ira bien.
Nous entrons cette fois en un vaste bâtiment empli d'éclats blancs intenses. L'éclairage est très vif et l'énergie assez déstabilisante.
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C'est un centre d'accélération de vaisseaux stellaires, explique Orthon.
Ils m'invitent à entrer en une pièce à l'éclairage plus tamisé, et je peux observer ce qui se passe plus avant.
On aperçoit des Vénusiens installés devant des consoles et le plafond me stupéfie, car il est uniquement constitué d'étoiles. Je comprends que c'est une sorte de planétarium parfait. On y voit juste quelques petits points brillants qui clignotent faiblement.
Sur les écrans des contrôleurs de vol, un vaisseau apparaît, avec le nombre de passagers, la cargaison, la destination, et le flux d'accélération à appliquer. Il existe des sortes de « couloirs » pour chacun des vaisseaux, qui évoluent en un ballet parfait. Chaque couloir virtuel se situe à des niveaux énergétiques encore plus subtils, il est constitué de portes. Les vaisseaux entrent par une porte et ressortent par une autre.
Ces portes sont invisibles et peuvent relier en eux très facilement plusieurs points de l'espace. Il ne s'agit pas de trous de vers, mais plutôt d'une faculté intrinsèque des planètes, de pouvoir générer à volonté des passages en leur pourtour.
Je suis tellement heureuse de voir tout cela que mes guides pardonnent mon immense curiosité. Il existe des passages subtils, de manière naturelle, autour de chaque planète. Les planètes ont leur propre vie, leurs propres chakras, et peuvent ainsi à volonté amener des voyageurs à bon port.
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Nous communions tous avec notre planète, nous ressentons ses vibrations, ses pulsations de manière parfaite. Elle sait ce dont nous avons besoin, et peut nous aider à matérialiser différents couloirs dans l'espace temps, pour nous approcher au plus près de notre destination. Les navigateurs savent faire cela, communier avec notre monde, et entrevoir les lieux de convergence, les corridors stellaires leur apparaissent pleinement, explique Orthon.
Ils m'emmènent en une autre salle. Celle-ci est consacrée à la surveillance de l'espace. Il existe une salle vitrée avec des fenêtres teintées et on peut voir l'intérieur, juste de loin. On aperçoit des vaisseaux métalliques assez sinistres et aussi, des générateurs nucléaires sur des écrans.
- Nous traitons ici tout ce qui est menaçant, explique Lena. Votre planète doit être protégée, ainsi que la nôtre. Nous envoyons parfois des équipes, pour dérouter des esquifs menaçants, et les faire entrer en d'autres couloirs. Nous pouvons aussi modifier beaucoup de choses de loin. Il est facile pour nous de faire entrer ces navires en un autre lieu de la galaxie. Les navires les plus perfides sont envoyés en des « mers », comme tu le sais déjà. Nous ne permettons à quiconque de nous menacer ou de nous envahir. La technologie nucléaire de votre temps est aussi en train d'être traitée.
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Nous conversons avec certains de vos chefs politiques, pour leur suggérer d'autres solutions, expose Orthon. Comme les vôtres le savent aussi, il est très difficile d'emplir une coupe qui est déjà pleine. Il est peu de Terriens qui acceptent simplement ce que nous avons à proposer. Ils croient que nous venons pour les voler ou les trahir. Certains sont plus ouverts et acceptent que des équipements de protection soient érigés autour de sites sensibles, afin de préserver la vie. Nous parlons de la vie du sol, de l'énergie terrestre souterraine, au niveau des radiers, puis de la vie de l'eau, et de l'air, et aussi bien sûr des personnes qui travaillent en des lieux dangereux, qui vivent à proximité. Nous veillons sur ces personnes, sans qu'elles s'en doutent. Leurs corps sont traversés fréquemment par de hauts champs d'énergie, et cela peut être dommageable pour leurs systèmes cellulaires, leurs corps subtils. Nous devons veiller à ce que tous les êtres humains soient le plus en harmonie possible avec leur milieu, leur vie.
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Nous veillons aussi à surveiller l'activité tectonique des planètes, nous avons aussi une grande expérience en ce domaine, assure Lena en montrant l'image d'un volcan en activité, dont l'intérieur est visible sur un écran.
C'est une image exceptionnelle et j'en suis très émue. Comme ce lieu est vraiment énergétique, mes guides m'aident à sortir de cet endroit.
Nous arrivons en une zone herbeuse à l'extérieur, plus fraîche. Je tombe à genoux, et ils attendent simplement, que je reprenne pied. Au bout d'une minute, je peux me relever.
- Cela est normal, prends ton temps explique Ulphéniel. Nous n'avons jamais fait visiter ce lieu auparavant.
Je suis un peu embarrassée, mais ils font preuve d'une immense bienveillance. A nouveau ils me servent une sorte de nectar rafraîchissant. Je parviens à prendre place sur un petit muret et ils viennent à mes côtés.
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