La transmutation du temps

Publié le par Aurélia LEDOUX

La transmutation du temps

Message d'Ektazzo

 

Je viens à vous dans cette période déterminante, en ces heures difficiles pour certains. Je suis en conversation avec différents généticiens. Je me trouve à bord d'un vaste croiseur de lumière. Sur ce vaisseau, différents visiteurs nous ont rejoint, qu'il s'agisse de reptiles, d'humanoïdes, ou d'aliens. Sur ce vaste croiseur, je converse avec plusieurs généticiens de Sirius.

Ces derniers sont tout à fait émerveillés de voir la manière dont la vie a pu se développer sur Terre. Ils le sont également par votre héritage génétique ancestral. De longue période en ma mémoire d'alien, votre Terre, votre patrimoine originel d'humanoïdes, a été convoité. Des légions de lézards et d'aliens se sont ensuite succédées sur votre monde dans la préhistoire, afin de mettre au point des générations d'humanoïdes soumis, qui accompliraient les besognes les plus âpres.

Il en était ainsi, car au départ, votre Terre n'offrait pas un lieu de vie prospère à ces espèces stellaires. De même, la radiance de votre planète, son souffle originel, perturbait grandement les systèmes endocriniens et circulatoires des lézards en poste sur votre monde. Vous appelez ces lézards Annunakis, ou habitants de la planète Nibiru. Ces lézards sont très présents, et ils sont véritablement peu enclins à la mansuétude.

Nous tentons avec les plus grandes difficultés de converser avec certains des êtres belliqueux, qui ceinturent votre système solaire, et qui ont des visées minières, technologiques et militaires. Cela se fait depuis très longtemps maintenant et nous avons déjà réussi à pouvoir obtenir des résultats favorables. C'est-à-dire que plusieurs de ces lézards nous ont rejoints. Ils pourraient vraiment vous effrayer, mais ils ont à cœur de changer beaucoup de choses. Ils ont à cœur de changer vis à vis de votre espèce. Nos efforts sont très grands pour essayer de contacter certains de ces lézards dont les genoux fléchissent, et dont le cœur change.

 

La scène se modifie, il me montre un vaisseau aux parois grisâtres et brunâtres peu éclairées, dont les appareils bourdonnent de manière chaotique. Le vaisseau entre en une sorte de vortex lumineux qui le fait dériver. Les pilotes perdent le contrôle, et les différents lézards cruels qui peuplent ce vaisseau sont secoués d'un mal être inexplicable. Ils tombent au sol, rampent à genoux et se mettent à gémir et pour certains à se lamenter. Ils sont habités de malaises intenses, secoués de spasmes, et bientôt, ils sont totalement immobiles, impuissants.

 

De tels lézards sont extrêmement sensibles à l'énergie Blanche, je l'ai dit, à la radiance qui s'échappe de votre monde, expose Ektazzo. C'est pourquoi, ils doivent fuir ou périr. Nous avons régulièrement été contraints d'arraisonner des transports emplis de ces êtres belliqueux, d'une agressivité extrême. Le meilleur moyen pour les mettre hors d'état de nuire a été d'envoyer la plupart de ces navires dans les mers (il réprime un frisson). Les mers sont pour mon espèce la zone la plus terrifiante qui soit. Ce sont des régions de l'espace où aucune planète, aucune étoile n'existe. Il n'existe juste que de la matière non pleinement conscientisée. Les êtres qui sont déportés en de telles provinces de l'espace, respirent la plupart du temps la cruauté, l'avidité, et une certaine négation des autres formes de vie. Ils sont appelés "spoliateurs de mondes". Un vaisseau peut errer un temps immense en une mer pour oser espérer trouver un petit astre où se poser.

 

Lorsqu'un navire comporte certains êtres en phase d'évolution, une certaine conversion peut s'opérer, mais elle est délicate. Alors, ces navires sont immobilisés, afin de sauver deux ou trois passagers sur plusieurs milliers. C'est aussi de cette manière que les êtres de Lumière peuvent émettre  des pensées d'amour dans l'espace, afin d'amener un nombre encore plus grand d'êtres à les rejoindre. Il ne s'agit pas d'une conversion par la force, mais d'une lente mutation qui commence au centre d'un être, en son cœur.

 

La vision change, on voit l'intérieur du vaisseau métallique sinistre s'illuminer peu à peu. Il ne comporte que peu de confort. Des parements métalliques forment des sortes de niches, où des lézards sont assis dos à la paroi, en une position raide. La plupart d'entre eux gisent inanimés le long des parois, ils ont le teint brun verdâtre, une peau écailleuse, et leurs têtes sont parfois hérissées de protubérances un petit peu comme des crêtes. Ces lézards sont très grands, certains font entre deux et 4 mètres de hauteur. La quasi-totalité des lézards est inanimée. Seuls deux d'entre eux ne sont pas affectés par l'énergie étrange qui entoure le vaisseau. Ils se tiennent aux parois dans le navire et se regardent d'un air surpris. Ils sont totalement désorientés. Lorsqu'une grande arcade lumineuse apparaît subitement... Les deux lézards étonnés l'observent et tentent d'y faire entrer un objet, comme le manche d'une lance. Lorsqu'ils ressortent la lance, celle-ci est intacte. Alors, ils décident de franchir ce passage sans s'en retourner. Les lézards atterrissent ensuite en une sorte de couloir tourbillonnant, puis, se retrouvent dans un vaste hall lumineux.

 

Ils sont alors à bord d'un vaisseau lumière, le nôtre précisément. Ils sont immédiatement habités d'un mal-être intense, et se mettent à trembler, en réprimant des spasmes incontrôlables. Cela est lié au haut flux d'énergie qui se déverse en ces lieux, et qui affecte les nouveaux arrivants habités de nuit. Une équipe de soigneurs, formée d'autres lézards comme eux, les emmène vers le centre de soins.

Là, ils sont immédiatement stabilisés, et peuvent se reposer tout le temps qu'il faudra. Au départ, de tels lézards, qui sont des combattants, sont extrêmement surpris de voir des êtres se promener à bord du vaisseau sans armement, mais de manière insouciante. C'est quelque chose d'insoupçonnable pour eux, ils ne pensaient pas qu'un tel monde puisse exister.

C'est à nous de leur faire découvrir tout ce que peut recéler de plaisant, une existence fondée sur l'acceptation de l'autre, le partage avec les autres espèces stellaires, l'enrichissement en connaissances, en voyages, et en découvertes.

 

Le sage Ektazzo se dirige vers une coursive un peu à l'étroit du grand vaisseau de Lumière. Là, il pénètre dans un vaste couloir blanc, avec de hautes portes claires, menant vers des chambres, puis  des jardins. Il traverse un petit salon garni de fauteuils beiges, où des reptiles appartenant à un grand nombre d'espèces stellaires sont occupés à lire et à discuter. Ensuite, il aboutit au jardin. Là, un très grand lézard au teint bleu-vert contemple la végétation d'un œil stupéfait. Il fait environ 3 mètres de haut.

 

Un Être de Lumière s'approche du lézard en un bruissement.

- Ce lieu est-il à votre goût ? demande-t-il.

Le lézard se retourne et arbore un visage consterné. Il est habité d'immenses regrets. Il n'émane de lui aucune émotion hostile, surtout une honte cuisante, et un fort sentiment d'indignité (indignité de se trouver en un tel lieu). Il est traumatisé par des visions de massacres, et de guerre effroyables. Son allure n'est pas particulièrement belliqueuse, à part des griffes et des dents de taille certaine. Il suit pour l'instant un régime à base de protéines reconstituées, imitant parfaitement la viande. L'avant de son corps est jaune pâle, et formé d'une peau comme celle d'un crocodile. Ses yeux très brillants, d'un jaune d'or intense, sont d'une très grande beauté, leur pureté est troublante et la pupille en est verticale. Il possède des mains griffues avec trois doigts.

- Sur mon monde, il n'existe plus de nature. Le fait de songer qu'elle ait pu être préservée et recréée de manière parfaite à bord de ce navire est une grande source de joie, et aussi de soulagement. Nous n'avons appris qu'à détruire, mes frères ne savent faire que cela. Ils viennent sur un monde et emportent les richesses, puis détruisent tout. Nous avons imité nos chefs dans le combat, par ignorance.

- En effet, reprend l'être de lumière. Mais ce qui importe, est ce que vous désirez faire maintenant. Le passé n'a pas d'importance, il n'en a plus. Une fois que vous serez guéri et stabilisé, vous verrez que vous pourrez changer beaucoup de choses. Il ne sert à rien de regretter le passé. Si votre repentir est sincère, vous pouvez transmuter vos émotions inférieures, et accéder à une nouvelle forme de conscience, fondée sur l'amour pour la vie.

- Je suis effrayé, explique le lézard. Dès notre plus jeune âge, nous apprenons à nous battre, à dominer autrui, nous sommes uniquement intéressés par l'appât des trésors, des pierreries. Certains d'entre nous apprennent l'amitié, mais très peu. Je me sens honteux d'avoir agi de manière aussi inconsidérée. Je crains cette puissance que vous nommez amour, je crains son dur châtiment pour avoir osé détruire la vie.

Le lézard baisse les yeux, et il se recroqueville sur lui-même, en se laissant tomber sur un immense banc de pierre. Il est hanté par tous ses crimes. S'il le pouvait, il verserait des torrents de sanglots, mais les pleurs de ces lézards sont dénués de larmes.

- La puissance de l'amour pardonne. Vous avez grandi sur une planète, un lieu, où seule la domination à des fins militaires vous a été inculquée. Dès lors, envisager une autre manière d'agir vous était impossible. Il vous était impossible de connaître tout ce que la vie recelait de couleur, d'harmonie, de parfums et de chants.

Le lézard a l'air vraiment très malheureux, il tremble, et semble habité d'une tristesse infinie. L'être de Lumière le reconduit à l'intérieur, et lui conseille de se reposer, ainsi que de méditer.

- Mes maîtres autrefois, avaient prêté serment d'allégeance à des formes spirituelles involuées. Nous devions prêter le même serment, nous devions obéir. Celui qui n'obéissait pas était tué sur le champ. Certains de mes frères ont pu s'enfuir de ce lieu, certains sont sur ce vaisseau.

- Oui, répond l'être de lumière. Certains de vos frères ont choisi de déserter. Ils ne voulaient plus vivre dans la violence. La plupart d'entre eux sont devenus chercheurs en ingénierie stellaire, ou soigneurs. Ils nous ont beaucoup aidés jusqu'alors. Ils nous ont aidé à répandre un message télépathique de paix et d'amour envers votre espèce. Cela a amené encore beaucoup de vos frères a changer.

- Votre puissance technologique est supérieure, expose le lézard. Pourquoi ne pas nous tuer, tout simplement ? demande-t-il d'une voix surprise. Vous avez pu recréer une végétation du passé de notre monde, un ensemble de plantes qui ne sont plus.

- Le fait de tuer un être que l'on considère comme un ennemi est une involution. Le fait de considérer un être hostile comme un ennemi est une méconnaissance de son essence propre. Nous avons appris qu'il était préférable de neutraliser les êtres belliqueux, puis de les enjoindre à nous suivre, au moins pour un temps. Ce temps est le vôtre, toute forme de temps peut être transmutée, vous l'apprendrez. Ainsi, cette végétation que les vôtres ont détruite sans état d'âme a été recréée, grâce à vos souvenirs. Elle est aussi en vous. Voici pourquoi elle vous émeut autant. Nous proposons aux vôtres un autre monde, une autre manière de vivre et une autre vision des choses. Ensuite, nous les laissons choisir. Il en est toujours une partie qui accepte de rester. L'autre partie, si elle est trop belliqueuse, sera laissée en un lieu sépulcral, pour apprendre de ses erreurs. Il nous a toujours été bénéfique d'agir de la sorte, et à vous également. Il nous a semblé préférable que les êtres désertés par l'amour puissent apprendre. Le fait de tuer un être, le prive de cette possibilité heureuse. Un être déserté par l'amour est comme un arbre malade qui dépérit, qui s'étiole, et dont le lien avec l'âme originelle a été brisé. Je ressens beaucoup de lumière en vous, mon ami. Je ressens que votre âme est de plus en plus en phase avec votre volonté. Vous êtes très courageux de vouloir changer, de vouloir guérir. Très bientôt vos frères éclairés vous rejoindront en votre chambre, et vous pourrez converser de manière très heureuse en leur compagnie.

Le lézard est extrêmement surpris de ces propos. Il s'apaise, et tente de stabiliser ses pensées.

 

Le sage Ektazzo reprend.

Il peut vous sembler très surprenant que des ennemis barbares puissent être traités de la sorte. Cependant, c'est en aimant son ennemi qu'il est possible de le faire changer, de l'amener à plus de bonté, de sensibilité et d'amour. Nous avons compris que tous les êtres qui faisaient partie des différents peuples de lézards cruels n'étaient pas identiques, et que certains pouvaient changer. De cette manière, ils nous ont aidé à démanteler un certain nombre de bastions, afin de libérer plusieurs planètes placées sous domination minière. De telles actions se sont faites sans combat, et ont épargné de nombreuses vies. C'est pourquoi, il est très important de continuer de tenter de rallier à notre cause certains lézards hostiles.

 

Il en est de même pour les Gris, bien sûr, et nous sommes très heureux de pouvoir accueillir bien davantage de généticiens. Ces derniers, par leurs connaissances très élevées, nous ont aidé à soigner un grand nombre de créatures meurtries. Un être autrefois cruel, mais repenti, est parfois un guérisseur plus assidu et déterminé, qu'un être qui a toujours suivi le chemin de la lumière.

 

Ektazzo sourit largement, il est habité et entouré d'une intense lumière blanche et rosée, qui fait comme une sorte de halo. Ses yeux brillent intensément, et ses deux enfants viennent le rejoindre. Je suis très émue de les voir tous les trois réunis. Ils sourient et font des signes amicaux de la main. La vision s'éloigne et recule peu à peu.

 

J'ai été très heureux de délivrer ce message, chers amis du monde d'en bas, nous sommes à notre niveau tout près de vous. Nous sommes vos humbles serviteurs, et très désireux de hâter la libération de l'ensemble de la planète Terre. Les êtres de l'intérieur de votre monde agissent également en ce sens, et nous leur sommes vraiment reconnaissants. La grande flotte cosmique a bien grandi maintenant et le jour approche où tout basculera vers le meilleur. Je vous salue et vous remercie pour avoir lu si attentivement cet humble message. En vous souhaitant le meilleur pour la suite.

 

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