Le premier vol 5
Message du Professeur Zolmirel
Voici la suite du texte précédent.
Oui, me voilà pour continuer cette folle aventure, où nous étions partis avec Orel et Dorian, Nos amis êtres de lumière avaient su mettre à profit les précieux instants de notre voyage pour nous révéler un peu plus d’eux chaque, jour, de leur immense bonté, de leur courage.
Ils étaient un exemple pour nous tous, et leur présence noyait nos peurs dans l’oubli, laissant planer à chaque fois une ambiance bienheureuse.
Nous nous étonnions souvent de leur proximité touchante, de leur ressemblance aussi.
Cela nous intriguait, car bien sûr, nous ne savions presque rien des Êtres de Lumière.
Notre vaisseau avait repris son avancée et assurément, j’étais fasciné par cette proximité touchante de mes amis. J’en vins à oser les interroger, car en effet, ils ne parlaient que rarement d’eux, de leur passé.
- Comment donc vous-êtes vous connus ? demandais-je un soir à Dorian, alors qu’Orel conversait avec la sage Erazel
- De la manière la plus simple qui soit, répondit Dorian en riant. Je cherchais un navigateur ! Chez nous les pilotes ont toujours un navigateur, ils vont deux par deux, et il doit y avoir une brillance absolue entre eux, à chaque instant.
- Une brillance ?
- Oh oui, cela est un bien haut voltage, mon ami. Une transe télépathique inouïe, toutes nos connexions nerveuses doivent se rejoindre parfaitement, cela est indispensable pour bien piloter un vaisseau. Il s’ensuit, bien évidemment un lien, un amour très grand entre nous, qui dépasse tout ce qu’il est possible d’imaginer… exposa Dorian avec un ton tremblant qui lui peu usuel
- En pilotant un navire ?
- Oui, absolument. Il est comme… mon ami, mon fils, mon frère… tout … à cet instant. A vous de choisir. Ce qui s’en rapproche le plus est ce lien entre deux frères jumeaux. Voilà qui devrait éclairer votre regard.
- Je songe à quelque lumière fantastique, une énergie inouïe entre vous, exposais-je à Dorian, vivement impressionné
- Il n’en a pas toujours été ainsi, l’apprentissage est lent au départ, il faut une syntonie nerveuse suffisante et bien sûr, il faut une personnalité compatible entre deux pilotes. Cela fait naître cette énergie. Voilà pourquoi sur mon monde, les jeunes pilotes sont très recherchés par des équipages en partance. Il faut que notre respiration, notre rythme intérieur soit identique à celui de notre « autre ».
Je restais muet de stupeur, car bien évidemment, chez nous, il en était également un peu ainsi, lorsqu’un maître découvrait un jeune apprenti. Cela se produisait pour toutes les professions tous les savoirs, depuis ceux qui arpentaient la jungle pour récolter des remèdes, des mousses, jusqu’à ceux œuvrant sur les chantiers archéologiques. Cela rendait tout apprentissage joyeux et agréable.
Dorian poursuivait son récit. Il conversa par la pensée, car il était très ému.
« Cette syntonie neuromusculaire est essentielle, elle est cultivée jusqu’à entrer parfaitement en symbiose avec un navigateur, jusqu’à ce qu’il fasse partie de nous, et nous de lui. Il faut offrir en contrepartie toutes ses pensées, tout son être, toute la vérité de ce que l’on est au fond de soi, avec ses aspirations, ses rêves, mais aussi ses peurs, ses lâchetés. Au départ, bien sûr, Orel avait plutôt peur de cette énergie, de cet élan. Il craignait d’ouvrir son esprit trop profondément à un inconnu. Tout ce qui l’intéressait était de piloter un navire, d’aller explorer l’espace le plus loin possible !!! »
Je ris de bon cœur.
« Nos navires sont très sensibles, encore plus que les vôtres, ils se pilotent par l’esprit et cela va très vite. Donc, cette fusion de nos esprits est essentielle pour communiquer de manière parfaitement fluide. »
Je clignais des yeux pour montrer que je comprenais. Cela ressemblait à la manière très grisante qu’Erazel avait de piloter la vaste nef.
Une image vint, on voyait Dorian et le jeune Orel effectuer des essais hésitants sur un navire placé dans un vaste hangar aux parois couvertes de dispositifs antichocs. Le navire était pourvu de réacteurs miniaturisés, pour garantir leur sécurité. Dorian pilotait le vaisseau, et Orel, par la force de son esprit, devait infléchir la course du vaisseau suivant des angles d’inclinaison précis. C’était un exercice délicat, d’une complexité immense, mais tous deux s’en sortaient bien.
« Cela s’est plutôt mal passé, au départ. Car, il avait un caractère un peu trop… vif, par moments expliqua Dorian. Les responsables de l’affectation des plans de vol n’appréciaient guère cela, ils auraient voulu que je choisisse un être plus âgé, un peu moins affirmé aussi ! Moi, il m’amusait, fit Dorian avec un long rire. Je leur ai fait comprendre que je ne changerais pas d’avis. »
Une autre scène jaillit face à moi. Cette fois, Orel avait raté une manœuvre de rentrée atmosphérique, il pleurait de rage, donnant des coups de poing dans la structure matelassée qui garnissait le vaste hangar. Il avait raté son diplôme d’entrée en tant que co-pilote.
Dorian s’approcha, le jeune homme était si furieux qu’il faillit s’en prendre à lui, mais le grand être de lumière saisit ses bras pour les immobiliser avec bonté. Épouvanté de son geste, Orel, complètement défait, se laissa tomber au sol.
Ils revinrent dans un grand bâtiment lumineux chatoyant, garni de mobilier beige, de tapis clairs et de rideaux gris perle.
- Je suis lamentable, disait Orel, incapable de s’apaiser et de méditer en cet instant
- Bien sûr que non, on apprend de ses échecs, répondait Dorian avec une immense assurance. Le flot de l’amour doit t’animer, non celui de la rage, de la colère, il est tant de hargne en toi par instants. C’est le souffle de la conscience de l’univers qui guide les navigateurs, non leur instinct, leur audace. Il faut t’ouvrir à l’énergie subtile. Tu as d’immenses capacités et moi je crois en toi.
- Je veux juste être le meilleur, disait Orel. Pouvoir voler…
Alors, Dorian se pencha vers lui et l’étreignit. Pour une fois Orel laissa son fluide immense entrer en son esprit. Il ressentit en peu de temps un apaisement, un amour infini pour tout, pour le vaisseau, pour les étoiles et tout l’univers. Son père de lumière frôla ses mains, et un éclat éblouissant en jaillit.
Le jeune homme regardait l’éclat de lumière sans en croire ses yeux, Dorian le fixait intensément, il parla avec force.
- Nous volerons, dit-il avec une foi infinie
Orel retomba évanoui.
Je clignais des yeux face à ce récit télépathique hors normes. Oui, la télépathie est ainsi, elle permet de partager des pans de vie marquants.
- Vous êtes un très bon télépathe me confia mon ami avec bonté, je n’avais jamais encore conversé de tout ceci avec quelqu’un.
Orel vint s’asseoir à nos côtés et adressa un regard brillant à Dorian.
- Tu lui montres combien j’étais un si mauvais élève ? dit-il en riant
- Je lui montre combien tu as fait preuve de bravoure pour surmonter autant de difficultés. Jusqu’à cet éclair… expliqua posément Dorian
- Je ne sais toujours pas ce que tu m’as fait ce jour là, répliqua Orel. Quelle secousse ! Par la suite, cela a même effrayé les instructeurs de vol, ils n’avaient jamais vu un tel éclat de lumière entre deux pilotes.
- L’énergie trouve toujours son chemin pour relier les êtres qui sont le plus à même de s’entendre, philosophais-je joyeusement
- Peut-être, mais ce voltage était terrifiant… bouillonnant. Tu es si vieux ! s’écria Orel. Voilà bien la raison ! Tous les instruments de bord étaient saturés. Je craignais de frire à chaque fois ! s’esclaffa t-il
Dorian eut un long rire.
- Oui, c’est vrai, ils ont du nous confier un autre vaisseau, plus grand et plus énergétique. Les essais ont été très encourageants. Ensuite, tu es devenu pilote ! émit Dorian avec une grande fierté
Une autre image surgit.
Cette fois on voyait Orel rayonnant de bonheur, ses yeux bleu clair brillaient avec éclat et il essuyait par instants une larme de joie. Toute sa famille, ses amis étaient là pour le féliciter, d’autres jeunes pilotes étaient présents dans une jolie salle brillamment décorée, avec un petit buffet. Chacun se réjouissait, Orel était le plus jeune pilote à avoir obtenu son insigne.
Je souris largement à mes compagnons, heureux d’avoir entrevu ces instants précieux sur leur monde de lumière. Tous les bâtiments étaient parcourus d’une douce énergie lumineuse en mouvement, toutes les fleurs, les jardins brillaient de multiples éclats. Quelle féerie c’était !
- Ils nous ont confié des missions de ravitaillement, au début, relata Dorian. Lors de la transe liée au pilotage, nos fluides s’harmonisaient de mieux en mieux.
- Tu étais bien plus énergétique que moi, tu devais sans cesse faire attention de ne pas trop émettre d’énergie, jusqu’à ce que je sois prêt, se souvint Orel. Tu faisais toujours en sorte de ne pas me déstabiliser, ni me faire mal.
- Cela fait mal ? demandais-je
- Eh bien oui, au début, lorsque l’on n’est pas habitué, cela tire sur les cheveux, ils se hérissent sous les impulsions, expliqua Orel
- Mais cela est particulier en ce qui nous concerne. Il en est ainsi parce que nous sommes assez différents d’âge, de taille, de personnalité. Normalement l’harmonisation des fluides est plus aisée et indolore. Orel était le seul copilote pour lequel je souhaitais et je parvenais à habiter l’esprit. C’était agréable, la liaison entre nous était nette et claire. Il y avait une belle résonance télépathique, une grande stabilité. Les autres copilotes étaient… incommodés par mon énergie. La hiérarchie était contre, mais je voulais absolument qu’il soit mon navigateur, exposa Dorian
- Et moi mon pilote, émit Orel en fixant son ami de lumière. Ils ont voulu me faire changer d’avis, parce que cela était risqué, Dorian était bien plus âgé, mais je n’ai pas cédé.
- Tu as bien fait, s’amusa Dorian, je pense que tout cela était de toute manière prédestiné !
Amoni et Erazel s’étaient approchés pour suivre ce récit palpitant, de même que les enfants. Il avait duré jusque fort tard, et nous avons émergé de cette belle songerie avec une joie très grande au cœur.
Peu après, il fallut déporter le vaisseau sur une autre route spatiale, à un embranchement délicat. Erazel céda les commandes de bonne grâce à nos deux amis.
Cette terminaison du couloir était très fréquentée et bien sûr, leur savoir faire était essentiel à cette occasion. Il existait en ce lieu plusieurs routes spatiales qui se rencontraient.
Le navire rétrocéda, et Orel et Dorian projetèrent leur fluide inouï à toute la structure du bâtiment.
Au lieu du spectacle des grandes arches stellaires, les baies montrèrent de longues files de vaisseaux en un trafic infini. Dorian négocia la trajectoire d’insertion et suivit de gros convois céréaliers. Juste derrière nous, venait un croiseur géant chargé de métal et de fret, puis plusieurs navires scientifiques.
Les deux êtres de lumière étaient entièrement connectés l’un à l’autre. Orel lisait les données sur les cartes et le transpondeur et Dorian adaptait la trajectoire de la nef aussitôt. Ils étaient très calmes, parfaitement à l’aise, tandis que notre bâtiment louvoyait avec une virtuosité effarante, évitant aisément les parapets, les tourelles et les balises destinées à contrôler le flux de navires. Comme cela allait extraordinairement vite, les enfants tout impressionnés s’étaient rapprochés du sage Amoni. Lorsque notre nef frôla un lourd transport de passagers, le petit Zilner ferma les yeux et réprima un cri.
- Tu vas trop vite, cela fait peur aux enfants, émit Orel. Ils ne sont point habitués à ce type de manœuvre.
- Excusez-moi, je ne me rends pas compte. Rien que de fort ordinaire pour nous, c’est pour que nous sortions plus vite de cet embrouillamini, expliqua Dorian avec bonté
- Allez à votre guise mes amis, nous avons pleinement confiance en vous, fit la sage Erazel, mes projections me le montrent parfaitement. Et vous aussi, précieux petits cœurs, il faut vous tranquilliser.
Je distribuais des boissons apaisantes aux enfants. Notre manœuvre à une vitesse plus modérée, dura environ une heure. Nous avons abouti à un couloir assez fréquenté, peuplé de vaisseaux stellaires en phase d’accélération optimale, devant et derrière nous. Dorian activa la décorrélation en peu de temps, ce qui nous affranchit de cette situation dangereuse.
En effet, les vaisseaux croisent toujours à des fréquences relativement différentes dans l’espace pour éviter justement de trop encombrer les routes spatiales.
La nef entra de nouveau en trajectoire supraluminique laissant une traînée de photons dans son sillage, au-delà de l’espace et du temps. Une satisfaction intense nous animait. Orel et Dorian eurent un long rire, ils se levèrent de leurs sièges en s’étreignait avec une joie infinie, faisant naître un ballet de perles lumineuses dans l’habitacle.
Que dire de cet amour puissant qui les animait, qui nous portait toujours plus haut ?
Nous avons ri de bonheur. Les enfants poursuivaient les lucioles avec des petits cris émerveillés. Bientôt ces perles lumineuses se rendirent toutes dans la grande serre, se posant sur les plantes. Nous étions saisis face à ce spectacle étrange, certains là d’être face à quelque chose que nous ne comprenions pas mais qui avait pourtant un sens caché très profond.
Nous sommes revenus dans l’habitacle, nos amis se fixaient avec une joie profonde, leurs cheveux entièrement hérissés. Ils s’étreignaient de toutes leurs forces. Leurs corps étaient à présent tout illuminés. Cet éclat devint insoutenable pour notre regard. Nous en avons éprouvé des vertiges, et chacun de nous a dû aller s’assoupir en sa chambre.
Parallèlement à cela, je me sentais baigné d’une joie infinie, immense, un amour extraordinaire m’habitait, qui n’avait point de commencement, ni de fin. Je m’échappais alors hors de mon corps, bien aisément.
Le spectacle de l’espace était confondant de beauté, les grandes arches stellaires se tenaient face à moi, elles semblaient me faire un clin d’œil. Je marchais, pur esprit, sur la coque du vaisseau bondissant dans l’espace. Face à ce dernier un couloir, tourbillon immense de couleurs chatoyantes, s’ouvrit.
J’en restais muet de saisissement et me cramponnais bien fort au vaisseau, celui-ci accéléra de plaisante manière, fonçant dans ce couloir superbe. Puis, un vaste ensemble de régions stellaires bleu céruléen se firent jour à l’intérieur du couloir, avec de superbes faisceaux galactiques. Alors, un vaste croiseur de lumière se dessina.
Notre petite nef s’approcha du géant superbe tout rayonnant d’or et de nacre. La matière dont il semblait fait était une sorte de métal blanc translucide, scintillant d’un éclat irisé et brillant comme de la porcelaine. Le vaisseau était follement attirant, très brillant mais n’affectait pas mes yeux d’alien sensibles.
Notre nef a coupé ses réacteurs et s’est posée aisément dans le grand hangar.
Mes amis, Orel et Dorian, avaient réellement réussi à faire cela, rien qu’à la force de leurs deux esprits réunis !
La scène changea et je me retrouvais en un lieu familier. Une clairière dorée s’ouvrait face à mon regard et mon grand-père, le sage Oralecto me regardait d’un air réjoui.
- Alors ? Que dire de ce voyage… mouvementé ? demanda t-il en riant
Je ne dis mot et courus embrasser mon vénérable ancêtre. Il me serra bien fort près de lui.
- Ce voyage est au-delà de mes espérances ! J’ai vu tant de prodiges ! Tant de choses inexplicables !
- Cela est bien, répondit Oralecto, les choses inexplicables sont souvent les plus précieuses. C’est celles en lesquelles il importe le plus de croire et non d’appréhender avec notre esprit.
- Comment se peut-il que les êtres de Lumière puissent propulser un vaisseau si vite ?
- Ils le font avec aisance, comme nous, les anciens, nous nous propulsons au-delà du temps, pour entrevoir l’avenir, un court instant. Et puis… en un clin d’œil, nous revenons, émit il avec grâce.
- Ou alors vous disparaissez ?
- Oui, assura t-il gravement
- Grand-père, comment peux-tu être à la fois ici, chez nous, et … là bas, dans ma tête, loin dans l’espace ?
- Parce que le lien entre nous est fort et que la pensée voyage bien plus vite que tous les vaisseaux de l’espace réunis. Tu sais déjà cela. Je me tiens précisément en notre clairière favorite, lorsque nous venons converser. Il est normal que tu t’y tiennes aussi.
- N’es-tu point trop attristé de ne plus voler ? demandais-je avec compassion
- Je vole à travers toi mon cher petit, ta pensée m’est précieuse. De là où je me tiens je puis suivre toutes les péripéties des pilotes du ciel. C’est aussi ainsi que nous, les anciens, pouvons aller les trouver pour les aider. Je peux voyager très loin… au cœur de notre monde, sur les mondes sœurs de notre planète… et revenir. Mais je n’ai point besoin de vaisseau pour ce faire… Tes amis de lumière sont également ainsi. Ils le peuvent, ou du moins leurs pères.
Je souris, bouleversé à cette annonce.
- A présent, retournes-y, fit mon sage ancêtre avec bonté, ton voyage ne fait que commencer…
Je m’élevais et replongeais dans le vaste couloir phosphorescent. Je retrouvais le vaisseau et mon sommeil fut emporté en de paisibles rivages.
Un rêve surgit, Dorian marchait dans le grand hall de lumière du vaisseau superbe. Il entourait affectueusement Orel qui vacillait sous son fluide immense.
Un homme semblable à lui, mais bien plus grand, impressionnant, lui faisait face. L’homme était translucide. Il prit une consistance un peu plus ferme et sa taille diminua. L’homme était très solennel, il posa ses mains sur les joues de son fils et le serra près de lui. Dorian réprima un sanglot. Ce vaisseau était celui de son père. L’homme s’approcha d’Orel et fit de même, mais l’énergie qu’il dégageait était trop forte, Orel tomba à genoux. Ils le relevèrent tous deux avec bonté.
Simple esprit, je me posais sur une rampe en cristal, saisi par l’intensité de la scène. L’homme immense se tourna vers moi et me fit signe d’approcher. Les trois êtres de lumière étaient entourés d’un éclat aveuglant. Je m’avançais vaillamment, et vis un escalier. Je tentais d’en grimper les marches, mais tombais à la renverse. L’énergie était très forte. Les êtres de lumière m’entourèrent et me portèrent alors. Une vingtaine d’entre eux étaient présents et se mirent à chanter, les femmes étaient particulièrement belles, elles ressemblaient aux apparitions des légendes sur les Grands êtres, qui courent en mon monde. Je me redressais et alors, je pus escalader le petit escalier étincelant. Je traversais plusieurs voiles éblouissants puis, me retrouvais en un couloir bleu nuit. Orel et Dorian étaient là, avec le père de Dorian, je ressentais cet amour pur, infini des êtres de Lumière.
Ils me menèrent en une petite salle, nul ne parlait, mais on se comprenait d’un simple regard, nous étions tous très émus. Ils entrèrent en une belle salle pourvue d’une table orangée, que je connaissais bien et chacun s’assied. Amoni, Nerti, Zilner, Erazel étaient là eux aussi, et chacun me sourit affectueusement.
Des êtres de lumière s’assirent à nos côtés, et commencèrent à échanger par la pensée. J’étais comblé et ravi de sentir leurs fluides, leur énergie. Je commençais mieux à comprendre leur vitalité, leur mode de vie. Le fait que certains demeurent seuls et sans compagnons m’apparaissait tout à fait normal.
En effet sur mon monde également, bien des êtres vivent seuls et y trouvent un parfait épanouissement, étant comblés en permanence de tout l’amour de l’univers qu’ils ressentent avec acuité.
Des chants sublimes s’élevèrent, chacun buvait ou se restaurait de mets délectables. Cette vision radieuse se poursuivit longuement et je me sentis entrer en des eaux féeriques.
J’ai été plus que radieux de vous conter la suite de nos brillantes aventures avec les êtres de Lumière, je vous remercie et je vous embrasse,
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